L'heure est grave, selon Phlippe Couillard. Le Québec vit au-dessus de ses moyens, le déficit du gouvernement gonfle, sa marge de manoeuvre financière s'effrite, et la province risque de se voir décotée par les agences de notation.
C'est pourquoi le premier ministre martèle depuis des mois qu'il faut recadrer le rôle de l'État et tout en prévenant les Québécois que ce sera douloureux. Au total, Québec veut réduire ses dépenses de 4 G$, et annonce qu'il maintiendra le cap, coûte que coûte.
L'atteinte du «déficit zéro» en moins de deux ans est un objectif très ambitieux, soulignent la plupart des analystes. Pour le présent exercice (2014-2015), le gouvernement prévoit un déficit de 2,3 G$, en incluant la cotisation au Fonds des générations, selon le dernier budget Leitao, présenté le 4 juin.
Il est clair que les entreprises devront faire leur part. Et elles vont sentir l'onde de choc, a prévenu récemment dans nos pages le ministre de l'Économie, de l'Innovation et de l'Exportation, Jacques Daoust, pour qui l'aide de l'État aux sociétés n'est pas un «droit acquis».
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