Nous pourrions nommer quelques exemples, tels que Microsoft (MSFT-Q), Hewlett-Packard (HPQ-N) et Lexmark (LXK-N), pour lesquels nous peinons à déterminer les revenus futurs. Les faibles évaluations actuelles pourraient se justifier par une chute possible des profits, ce qui confère un risque non négligeable à ce genre de titre.
Au Canada, citons l'exemple de Home Capital Group (HCG-TO), pour lequel nous éprouvons de la difficulté à afficher un certain optimisme malgré la faible évaluation du titre sur la base du ratio cours-bénéfices.
La faible évaluation de bien des titres peut aussi simplement s'expliquer par l'énormité de la dette qui grève le bilan. Dans la majorité des cas, un investisseur avisé devrait ajouter la dette à l'évaluation totale de la société. Ainsi, une compagnie dont la valeur marchande s'élève à 2G$ et dont la dette atteint 4G$ aboutit à un prix réel de 6G$. Ainsi, si la société génère 300M$ de profits, elle présentera un ratio cours-bénéfices de 6,7 selon sa valeur marchande. Avec l'ajustement de la dette toutefois, le ratio surpassera probablement 13 fois (notez que l'ajustement selon la dette suggère de rajouter aux profits les intérêts de cette même dette, afin d'établir une comparaison juste).
Une fausse aubaine peut également être considérée par un investisseur prônant fortement l'escompte sur les actifs, tout en négligeant le rendement de ces mêmes actifs. Ainsi, une société générant des profits de 50M$ par année sur un capital de 1,2G$ affichera un ratio du prix sur la valeur au livre intéressant si elle se transige à 800M$. L'escompte s'élèvera à 33%, ce qui se traduirait par un rendement de 50% si le titre en venait à atteindre simplement la valeur au livre.