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En ce début d’année, il est intéressant de faire un retour sur la performance du marché immobilier québécois en 2015. La phase de ralentissement s’est définitivement poursuivie l'an dernier, tandis que les ventes ont diminué de façon générale et les prix ont légèrement augmenté ou sont demeurés stables selon les secteurs. Une situation peu étonnante étant donné les signes de surévaluation observés par la SCHL.
Selon les actes publiés au Registre foncier et compilés par JLR, les ventes ont reculé de 2% en 2015 par rapport à 2014 dans le secteur des unifamiliales et des propriétés de deux à cinq à logements. La copropriété fut définitivement la catégorie qui a le plus souffert du ralentissement, avec une diminution de 9% des ventes.
Il s’agit du plus faible nombre de ventes enregistrées au Registre foncier et compilé par JLR au cours des cinq dernières années dans les trois catégories de propriétés résidentielles.
JLR - Évolution du nombre de ventes résidentielles
Dans la catégorie des unifamiliales, le prix médian en 2015 a progressé de 2% pour atteindre un prix de 230 000$. Du côté des propriétés de deux à cinq logements, le prix médian était de 316 000$ en 2015, soit 3% de plus qu’en 2014.
On constate que la hausse de prix provient partiellement de l’augmentation de la proportion des ventes qui ont été conclues dans la RMR de Montréal en 2015 par rapport à 2014. Puisque les propriétés sont plus chères dans ce secteur, cela est susceptible de tirer le prix à la hausse. Par contre, la proportion des ventes effectuées à Montréal est restée similaire pour l’ensemble de l’année pour les copropriétés.
Le prix médian est demeuré stable à 229 500$ dans ce secteur pour l’ensemble du Québec.
Pour plus de détails sur les tendances dans votre région, consultez le rapport JLR complet.
À surveiller en 2016
En ce qui concerne les ventes, la SCHL prévoit de légères hausses des ventes pour les deux prochaines années. Elle prévoit cependant une stabilité pour l’année prochaine au chapitre des ventes de logements collectifs neufs.
Par ailleurs, les signes de surévaluation élevée à Montréal et à Québec laissent croire que la croissance des prix sera faible. Tout comme en 2015, l’année 2016 risque d’être plus difficile pour les copropriétés que pour les résidences unifamiliales. Les stocks de copropriétés invendues étant élevés, cela limite l'appréciation potentielle des prix.
Ce sera un marché particulièrement à surveiller dans la région de Montréal, où ce type d’habitation est plus commun.
Dans les quartiers un peu plus dispendieux (entre 500 000$ et 1 million $), le marché immobilier est susceptible de ralentir un peu avec l’annonce récente de l’augmentation de la mise de fonds minimale (passant de 5% à 10%) sur les propriétés dont le prix excède 500 000$. L’augmentation s’applique seulement sur la partie du prix excédant 500 000$.
Reste à voir si cette mesure introduite dans le but de ralentir le marché de Toronto et de Vancouver, où les prix sont très élevés, aura un effet sur le marché montréalais.
Enfin, la Banque Royale(Tor., RBC) vient d’annoncer une légère hausse de ses taux hypothécaires. Pour l’instant, les autres banques n’ont pas encore emboité le pas.
L'augmentation étant légère, celle-ci devrait avoir un effet limité sur le marché immobilier. Ce sera néanmoins un élément à surveiller au cours de l’année. Globalement, les taux devraient rester assez bas puisque rien ne semble indiquer que la Banque du Canada souhaite augmenter son taux directeur prochainement.
Consultez le Radar immobilier pour obtenir des information sur les ventes, les mauvaises créances et le profil sociodémographique de votre secteur.
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