Entrevue n°229: Louis Gagnon, chef du développement des produits et du marketing, Audible, une société d'Amazon


Édition du 06 Décembre 2014

Entrevue n°229: Louis Gagnon, chef du développement des produits et du marketing, Audible, une société d'Amazon


Édition du 06 Décembre 2014

Par Diane Bérard
D. B. - Amazon fait trembler bien des entreprises. On ne sait jamais où elle frappera...

L. G. - Amazon n'est pas l'électron libre que vous imaginez. Elle ne lance pas des ballons au hasard. Ils sont tous planifiés. Amazon veut profiter de synergies. Quand elle investit dans Kindle, ce n'est pas pour vendre des tablettes, mais pour s'intégrer davantage au marché de la lecture. Amazon veut être la destination de ceux qui ont envie de lire. C'est pour cette raison qu'elle a acheté Audible, qui ajoute une expérience et un nouveau format de lecture à l'offre d'Amazon.

D. B. - Et quelle est la logique du lancement d'Amazon Fresh ?

L. G. - Elle est double. D'abord, c'est pour mieux servir les membres Amazon Prime. Pour 99 $ US par an, ces membres premium bénéficient de la livraison gratuite. Ajouter l'épicerie augmente la valeur de leur abonnement. Ensuite, l'épicerie permet à Amazon de se rapprocher de sa vision ultime : combler au mieux tous les besoins quotidiens de ses clients. Donc, plusieurs entreprises courent le risque de se réveiller avec Amazon comme concurrent.

D. B. - Qu'est-ce que le programme «On lève la barre» (bar raiser) d'Amazon ?

L. G. - Amazon a établi 20 principes de leadership. Par exemple, nous voulons que nos employés sachent tenir compte des détails dans toutes leurs décisions. Les membres du programme «On lève la barre» s'assurent que ce principe et les 19 autres sont respectés. On trouve des «leveurs de barre» dans toutes les équipes. Ils ont aussi pour mission de faire reculer les limites du possible, de hausser le niveau du jeu partout où ils passent. Par exemple, un «leveur de barre» pour les produits s'assoira avec les équipes technos et vice versa. Et ce, dans tous les services.

D. B. - Vous avez participé au lancement de quelques entreprises technos. Vous mettez les entrepreneurs en garde contre la culture du prototypage rapide et la méthode agile. Pourquoi ?

L. G. - Quel que soit le produit que vous lancez, vous devez avoir réalisé un progrès majeur pour résoudre le problème du consommateur. Lorsque vous lancez votre produit trop rapidement, que celui-ci se situe au-dessous du minimum viable attendu du client, vous n'apprenez rien. Vous aurez perdu votre temps et votre argent. Sans parler de votre image. La culture du prototypage rapide a baissé la barre pour de nombreux lancements de produits.

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