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En 2009, selon la Fondation de l'entrepreneurship, 7 % des Québécois avaient l'intention de se lancer en affaires. Six ans plus tard, la proportion a presque triplé, pour atteindre 20,1 %, révèle l'Indice, présenté par la Caisse de dépôt et placement du Québec et réalisé en partenariat avec HEC Montréal.
«On a constaté un changement de culture», explique Gabriel Chirita, directeur, recherche et transfert de connaissances à l'Institut d'entrepreneuriat Banque Nationale - HEC Montréal, partenaire de la Fondation. «C'est devenu un choix légitime. On est passé de "tolérable" à "désirable". C'est le choix de carrière optimal.»
La grande nouveauté dans cette septième édition, c'est le déplacement du champ d'analyse. Plutôt que de comparer le Québec au Canada, l'Indice se livre à une introspection. Ce sont les régions du Québec, et les milieux urbains et ruraux, qui sont étudiés.
Un angle neuf qui permet de constater que les différences interrégionales sont marquées. À l'égard des quatre facteurs mesurés par l'Indice (intentions, démarches, propriétaires, fermetures), le Québec est une mosaïque hétérogène.
Toutefois, il ne s'agit pas d'un palmarès. «Nous ne voulons pas en faire une compétition, dit Rina Marchand, directrice principale, contenu et innovation, à la Fondation de l'entrepreneurship. Les régions ont toutes quelque chose, un avantage, sur lequel elles peuvent capitaliser.»
Au chapitre des intentions, ce sont les «métropoles» (les villes de plus de 250 000 habitants, selon la définition de l'Indice) qui tiennent le haut du pavé. À Montréal, Québec, Gatineau et Laval, 24,2 % des personnes sondées ont déclaré avoir l'intention d'entreprendre un jour. C'est non seulement le plus fort pourcentage au Québec, où la moyenne est de 20,1 %, mais c'est aussi largement supérieur aux villages (moins de 2 500 habitants) qui ferment la marche, avec seulement 13,8 % d'intentions entrepreneuriales.
Mais si autant de citadins rêvent d'entreprises, la proportion de ceux qui passent aux «démarches» diminue considérablement, pour atteindre 11,6 % (la moyenne est de 10,2 %). Pire, seulement 7,5 % des «métropolitains» parviennent à devenir «propriétaires», soit moins que la moyenne québécoise, qui est de 7,9 %. Par ailleurs, ils sont aussi plus nombreux à avoir connu une fermeture (13,6 % par rapport à 12,3 % dans l'ensemble de la province). Autrement dit, le rêve s'effrite rapidement.
«À Montréal [ou dans les quatre grandes villes], il y a peut-être plus d'occasions de décrocher un emploi qui nous convient, avance Gabriel Chirita, pour expliquer cette situation. Et dans les grands centres, l'environnement est plus compliqué, sinon perçu comme plus difficile pour se lancer en affaires.»
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