1-Une petite séance s’annonce à Toronto tandis que les Bourses américaines sont fermées pour congé férié (jour de Martin Luther King). Les investisseurs vont néanmoins sous-peser plusieurs événements importants qui auront lieu cette semaine, dont l’intronisation de Donald Trump et le discours sur le Brexit de la première ministre britannique Theresa May, mardi.
2-Les contrats à terme sur les indices S&P 500, Dow Jones et Nasdaq reculent de 0,22%, 0,21% et 0,15% dans les négociations électroniques. Le baril de pétrole Brent, la référence au Québec, cède pour sa part 0,38% à 55,24$US.
3-À l’étranger, les marchés asiatiques ont terminé dans le rouge. La Bourse de Hong Kong a terminé lundi en baisse, comme celle de Shanghai, alors que l'introduction de nouvelles entreprises sur la cote a restreint la liquidité sur le marché. A Hong Kong, l'indice Hang Seng a ainsi perdu 0,96%, tandis que la Bourse de Shanghai a abandonné 0,30%.
La Bourse de Tokyo a pour sa part reculé de 0,92%, affectée par un renforcement du yen, valeur refuge, avant un discours clé de la première ministre britannique sur le Brexit et l'investiture de Donald Trump à la tête des États-Unis.
En Europe à la mi-séance, les principales Bourses battent aussi en retraite en dépit de l’annonce d’une mégafusion des deux géants de l’optique, Essilor et Luxottica. La Bourse de Londres reculait le moins, soit 0,05%, tandis que la Bourse de Paris cède 0,64% et la Bourse de Francfort se replie de 0,68%.
«Du fait des nombreuses échéances à venir cette semaine (...), on peut tout à fait anticiper un accroissement de la prudence chez les investisseurs», estiment dans une note les stratégistes du courtier Aurel BGC.
Les États-Unis seront au coeur des préoccupations pour cette semaine qui s'achèvera par l'intronisation de Donald Trump, vendredi. Mercredi dernier, lors de sa première conférence de presse depuis son élection, le futur président avait maintenu le flou sur ses intentions économiques, décevant les investisseurs qui espéraient des éclaircissements.
«Si le futur président américain ne semble pas avoir avancé sur son futur plan de relance, ses interventions sur la scène internationale suscitent toujours autant d’inquiétude», commentent les stratégistes de Crédit Mutuel-CIC.
Dimanche, M. Trump a en effet donné des entretiens polémique à la presse européenne, évoquant notamment le «succès» du Brexit qui verra d'autres pays quitter l'UE selon lui.
«La combinaison de cette rhétorique de la part de Donald Trump et l'absence d’annonce majeure lors de la conférence de presse la semaine dernière sur les mesures de soutien à la croissance risque de renforcer la prudence sur les marchés financiers sur l'impact à venir du futur président des États-Unis», poursuivent les stratégistes de Crédit Mutuel-CIC.
La zone euro a enregistré en novembre 2016 un excédent commercial de 25,9 milliards d'euros, en hausse par rapport à novembre 2015.
4-À l’agenda économique, les ventes de maisons existantes de décembre seront dévoilées au Canada. Aucun indicateur n’est prévu aux États-Unis, où il y a congé férié.
5-Parmi les titres en action, la chaîne de lunetteries Groupe vision Newlook(Tor., BCI) sera à surveiller aujourd’hui, après l’annonce de la fusion entre Essilor et Luxottica, qui crée un nouveau géant de l’optique. Luxottica exploite notamment les magasins LensCrafters. Lisez notre texte
Benoit Poirier, de Desjardins Marchés des capitaux, fait passer sa cible pour le titre de Stella-Jones(Tor., SJ) de 51$ à 45$. Il réitère sa recommandation d’achat pour le titre même s’il se dit déçu par le fait que l’entreprise montréalaise ait annoncé vendredi après la clôture des marchés des résultats préliminaires pour 2016 et des prévisions 2017 inférieurs aux attentes.
Sabahat Khan, de RBC Marchés des capitaux, amorce le suivi du titre de Premium Brands(Tor., PBH) avec une recommandation surperformance et une cible de 78$. Il s’attend à ce que la société enregistre une croissance annuelle composée de 17% de ses ventes durant la période 2015-2018. Les acquisitions devraient demeurer un vecteur de croissance pour l’entreprise, souligne l’analyste.
Jaemes Gloyn, de la Financière Banque Nationale, se questionne à propos de l’évaluation accordée au titre de la Financière Intact(Tor., IFC) dans une note publiée dimanche. Même si le titre se négocie à prime, il juge que la valorisation est soutenable. Il demeure neutre à l’égard du titre et réitère sa cible de 105$. Par ailleurs, le chef de la direction d’Intact, Charles Brindamour, prononce aujourd’hui une allocution à la tribune du Canadian Club de Montréal. (Centre Sheraton Montréal, 1201, boul. René-Lévesque Ouest).