Sortir de sa zone de confort, une fois par semaine... Photo: DR
Il vous arrive sûrement d’écouter un collègue, votre patron ou peut-être même votre conjoint(e) en vous disant qu’il vous raconte encore et toujours la même histoire. Votre esprit est alors moins attentif à ses propos et votre qualité de présence n’est pas optimale. Il se peut même qu’au passage, votre réponse toute faite à ces propos jugés redondants par votre mental s’exprime tout haut avant même que l’autre ait terminé les 10 premières secondes de son intervention.
Autre exemple : vous vous rendez à cette rencontre d’équipe hebdomadaire du mardi matin, sans avoir d’objectif précis ni même l’intention de contribuer à la discussion.
Prenons un dernier exemple. Vous maîtrisez bien votre travail, d’ailleurs vous en recevez souvent un feedback positif. Vous avez atteint un certain «plateau» si bien que vous vous questionnez de moins en moins sur ce que vous pourriez faire différemment pour optimiser votre impact au sein de l’organisation.
Vous retrouvez-vous dans l’une de ces situations? Ou à tout le moins, vous vous sentez pris par une sorte de routine dans votre quotidien au travail? C’est là le signe que vous gagneriez à débrancher – au moins temporairement – le pilote automatique.
Oui, vous devriez adopter la posture de «témoin» par rapport à votre quotidien, tant professionnel que peut-être même personnel. Car celle-ci aide à prendre une saine distance par rapport à nos actions, et par suite à générer de belles et pertinentes prises de conscience.
Comment, donc, débrancher le pilote automatique? Cela peut se faire en trois temps :
1. S’observer agir
C’est rassurant, la routine. Elle découle directement de notre ego, qui cherche sans cesse à reproduire les mêmes gestes et comportements, et ce pour soi-disant nous protéger des erreurs, des risques, des dangers.
D’où la nécessité de commencer par prendre conscience des moments où l’on agit et réagit en mode automatique, où les préjugés, croyances, habitudes, routine prennent toute la place dans certains moments précis de notre quotidien.
2. S’élever grâce à votre petit hélicoptère
Maintenant que vous avez pris conscience de l’omniprésence de la routine dans votre vie, il convient de prendre un peu de distance par rapport à celle-ci, en particulier lorsqu’elle survient. Disons que vous êtes dans la salle de réunion du mardi matin. Prenez alors la posture du témoin et observez sans juger ce qui se produit sous vos yeux. Et notez d’une part tout ce qui attire votre attention, sans y réfléchir (vous analyserez et réagirez par la suite), et d’autre part, votre ressenti par rapport à ce quj vient de se produire.
Parfait. À présent, renouvelez l’opération plusieurs fois durant votre semaine de travail. Lors de différents événements. Et ce, en vous disant à chaque fois que vous vous êtes placé dans un «petit hélicoptère» qui fait du sur-place au plafond.
3. Reprendre le contrôle de votre quotidien
L’air de rien, vous venez ainsi de débrancher le pilote automatique. Bravo!
L’étape suivante consiste à corriger le tir, une cible à la fois. En vous posant les quatre questions suivantes:
1. Qu’allez-vous continuer de faire?
2. Qu’allez-vous cesser de faire?
3. Qu’allez-vous faire de différent pour améliorer ce que vous faites déjà?
4. Qu’allez-vous faire de nouveau pour innover?
Vos réponses vont vous permettre d’identifier la première cible, la plus importante à vos yeux. Et donc, de vous en occuper comme il faut, avant de passer à la suivante, le cas échéant.
L’idée, c’est de rester vigilant et de sortir de votre zone de confort au moins une fois par semaine.
Sortir de votre zone de confort, c’est en soi un exercice qui vous permet de décrocher du pilote automatique. À noter que cela peut vous procurer des papillons de stress positif dans le ventre, au moment précis où vous vous dîtes que vous aimeriez mieux faire «comme d’habitude»...
Dans notre société où le changement est perpétuel, savoir débrancher le pilote automatique est une habileté que vous devez absolument développer. En passant, mieux vaut vous y entraîner avant que les circonstances ne vous y obligent.