Je parlais récemment avec une amie qui se désolait de cet article annonçant que les prix des aliments allaient encore augmenter en 2015. Entre vous et moi et internet, cette amie vole parfois aux épiceries pour pouvoir manger. Quand vient le temps de nourrir convenablement son enfant, les parents sont prêts à tout!
De manière plus légale et facile, parce qu’on a pas tous le courage et l’affront nécessaire pour cacher des avocats dans nos sacoches, j’ai commencé à réfléchir aux possibilités d’économie dans l’alimentation. Évidemment sans négliger la qualité de ce que nos enfants ingèrent. J’ai demandé à un groupe Facebook de cuisine dont je fais partie (première étape vers la lumière alimentaire céleste) de me donner des idées pour nourrir ma famille à peu de coûts.
Plusieurs idées et plusieurs sites Web très pratiques sont sortis du lot. La principale suggestion, que je prône activement chez moi, c’est de cuisiner soi-même! C’est incroyable l’argent qu’on économise quand on cuisine tout à la place d’acheter des mets préparés. C’est sans doute une drôle d’entrée dans la félicité, mais pendant longtemps j’achetais des quiches déjà faites à l’épicerie pour les soirs où on arrive plus tard à la maison ou qu’un moniteur de natation impatient nous attend. Et la lumière est descendue à nouveau sur moi. Un bon soir, j’ai eu l’idée folle de chercher une recette de quiche sur internet, me disant que je passerais un moment pénible et que je pourrais en congeler quelques unes pour ces soirées d’urgence culinaire.
La surprise horrifiée que j’ai eu en constatant que je payais régulièrement 8-9$ par maigre quiche peu garnie à l’épicerie. C’est tellement facile à faire et peu coûteux! De plus, je peux mettre beaucoup plus de légumes et même me permettre d’acheter des oeufs de poules élevées en liberté (on est frivoles comme ça chez nous), en arrivant toujours à un coût moindre. Encore plus nourrissant et extravagant, j’ai une amie qui m’a dit faire ses fonds de tarte en rondelles de patates douces.
Bref, la bouffe, ça peut coûter très cher. Par contre, la case « épicerie » d’un budget peut s’avérer plus digeste quand on prend le temps de structurer son menu et de prévoir pour quelques jours à la fois. Vous êtes un gros fan de viande? Remplacer quelques repas de viande par un substitut comme des légumineuses ou du tofu, ça fera une bonne différence en fin de compte! Et l’aspect non-négligeable de tout ça, c’est que vous allez élargir les horizons culinaires de vos enfants. Personnellement, ça m’émeut toujours un peu quand j’entends un « YEAAAAH » en annonçant qu’on mange du tofu.
Je vous partage en bloc les trucs qui m’ont été donnés pour économiser quand vient le temps de nourrir la smala :
- Faire les recettes en double ou en triple (ici, c’est minimum double de toute façon en ayant des ados à nourrir!) et en congeler une partie en format lunch.
- Préparer son menu de la semaine à l’avance (je suis incapable, mais je vous lève mon chapeau).
- Apprendre à apprêter les restants, à les combiner à d’autres recettes. Mon meilleur exemple, une ou deux portions de chili dans des macaronis gratinés, c’est comme un rêve!
- Surveiller les spéciaux! Surtout pour la viande qui est très chère. Ceux pour qui c’est plus difficile de structurer tout ça, le site SOS Cuisine propose des menus adaptés aux spéciaux de la semaine.
- Et finalement LE SITE ultime qui semble être devenu la bible de plusieurs parents, Cuisine futée pour parents pressés. Faut dire qu’avec un titre comme ça, difficile de se tromper de public cible.
En gros, c’est inévitable de devoir apprendre à se débrouiller un peu aux fourneaux pour pouvoir économiser sur les repas. De mon côté, j’ai décidé d’en faire quelque chose d’agréable avec mes enfants. Si je réalise à 17h30 qu’il ne reste plus de collations pour les lunchs du lendemain, je propose à mes enfants de faire des muffins à la place de courir à l’épicerie. Il y en a beaucoup plus, et surtout, je sais ce que je mets dedans. Des bonnes choses pour mes petits!