(Photo: 123RF)
BLOGUE INVITÉ. La hausse du nombre de décès est synonyme d’angoisse et provoque une demande accrue pour la rédaction de testaments.
À ce jour, le Québec a vécu plus de 6000 décès liés à la COVID-19. Notre belle province est l’épicentre de la pandémie au Canada. Pour énormément de gens, le nombre de décès élevé dû au virus et l’insécurité face à cette pandémie sont synonymes d’angoisse. Cette angoisse en conduit plusieurs à demander une révision de leur testament, ou encore à rédiger un testament inexistant.
Les bureaux de notaires n’ont jamais été aussi occupés. En effet, l’Association professionnelle des notaires du Québec affirme qu’il y a cette année une augmentation de 30% à 50% des demandes (tous services confondus).
Non seulement il y a sentiment d’urgence, mais le confinement printanier a aussi permis à de nombreuses personnes de prendre le temps de faire du ménage dans leurs documents importants. Cela a permis à beaucoup de gens de réaliser que leur testament était trop vieux, qu’il ne reflétait plus leurs volontés actuelles, ou que leur situation avait changé, par exemple.
La situation liée à la COVID-19 a certainement permis à d’autres d’amorcer des conversations avec leurs proches pour la planification de leur propre décès, normalisant peut-être le processus.
Au début de la pandémie, un arrêté ministériel a été émis autorisant la signature électronique pour la complétion d’actes notariés. Il est donc désormais possible de signer un testament par voie électronique lors d’une rencontre virtuelle avec un ou une notaire. Les signatures électroniques sont autorisées jusqu’en septembre 2021. Cette mesure visant à offrir une flexibilité et la possibilité de faire faire un testament dans le confort de son foyer a certainement permis de diminuer le stress lié à cette tâche pour plusieurs, surtout en temps de pandémie.
Certains changements dans nos vies sont plus importants que d’autres et peuvent avoir des conséquences qui nous poussent à vouloir mettre notre testament à jour. En effet, un plan successoral ne devrait pas être un plan statique. Il devrait être revu périodiquement, puisque notre situation, nos besoins, nos volontés et nos désirs évoluent.
Un testament mal rédigé ou qui ne reflète plus les derniers vœux d’une personne lie malheureusement les mains d’un liquidateur. Imaginez qu’une personne décède sans avoir mis à jour son testament après une naissance (enfant ou petit-enfant), une nouvelle union ou un mariage, l’apparition d’une maladie, la mort d’un être cher ou un divorce, par exemple.
En 2020, l’incertitude que la COVID-19 provoque chez beaucoup de gens s’ajoute en effet à la liste des événements ou changements de vie qui peuvent nécessiter la revue d’un testament, ou encore sa rédaction s’il n’existe pas encore. Il faut s’assurer d’y voir!