Le 15 novembre prochain aura lieu la journée nationale de la philanthropie, une occasion pour l’Association des professionnels en philanthropie (l’AFP) de souligner le travail exceptionnel de ses membres. Personnellement, le mois précédent le temps des fêtes, j’y vois surtout une occasion de parler d’engagement communautaire à mes enfants.
C’est comme ça que j’ai commencé à prendre du recul sur le discours que je tiens face à mes enfants pour comprendre ce qu’on peut/doit dire à nos enfants à ce sujet, et surtout quels éléments de ce discours sont bien compris. Je m’inspire d’un article publié dans le magazine Forbes pour vous donner 5 suggestions pour aborder la question avec vos enfants.
1 - Assurez-vous d’être sur la même longueur d’onde que l’autre parent
On aurait tendance à penser que qui se ressemble s’assemble, mais sur des sujets aussi sensibles que le don monétaire ou de temps, il vaut mieux prendre quelques minutes avec votre conjointe ou conjoint pour s’assurer que vous tiendrez le même discours face à votre enfant. Et surtout, que vous le tiendrez au moins un peu tous les deux! Ce point est particulièrement important si vous n’êtes plus en couple avec l’autre parent de votre enfant, pour éviter une trop grande dissonance entre les valeurs que vous lui transmettrez pendant cet exercice.
2 - Apprenez-leur à donner au suivant
Déménagement, poussée de croissance, faire de la place pour les nouveaux jouets, il y a toutes sortes de bonnes raisons pour faire un tri des choses à donner. Prenez le temps d’expliquer à votre enfant que ses dons iront à des enfants qui n’ont pas nécessairement de figurine de Spiderman, de livres à colorier, de chandail chaud, etc. Vous serez sans doute surpris par leur générosité!
Si possible, amenez-les donner tout ça eux-même au centre de dons le plus près de chez vous! Personnellement, j’aime beaucoup encourager la Société Saint-Vincent de Paul qui, entre autres, utilise le profit des ventes de vos vieux vêtements et objets pour financer une aide alimentaire aux plus démunis, ou encore les friperies Renaissance qui se donnent comme mission de faire la réinsertion sociale. N’oubliez pas que le Village des valeurs est avant tout une entreprise à but lucratif!
3 - Impliquez-les dans le choix des causes que vous supportez comme famille
Simplement en les laissant s’exprimer au sujet de choix que vous faites pour des raisons humanitaires, vous leur permettez de forger leur personnalité et d’identifier les causes qui raisonnent le plus pour eux. Chez nous, mon grand de 8 ans est beaucoup plus sensible aux raisons qui font que nous ne consommons pas de viande que ma fille de 5 ans peut l’être. Par contre, je pense que si je la laissais faire elle ouvrirait un refuge pour tous les animaux qui « ont l’air d’avoir froid dehors ».
4 - Faites du bénévolat en famille!
L’an dernier, nous avons tous pris part au défilé de la fierté avec l’organisme communautaire au sein duquel je travaillais. En plus de tout le plaisir que nous avons eu, ce fût l’occasion de parler de plusieurs sujets intéressants avec mes enfants qui, à leur âge, ne peuvent pas nécessairement concevoir la discrimination à un niveau plus grand que les niaiseries de cour d’école. Ça les rend plus sensibles et ouverts, ça ne peut être que positif!
5 - Commencez à parler de don monétaire
Évidemment, difficile de parler de philanthropie sans parler d’argent. Personnellement, je pense mettre en place un « pot de dons » dans la maison où on pourrait tous mettre quelques dollars quand on s’apprête à dépenser pour quelque chose dont on a pas vraiment besoin. Votre enfant s’apprête à s’acheter pour 15$ de chips et de jujubes? Bon moment pour lui rappeler que son argent pourrait être utile, voire même vital pour aider une famille pas si loin de lui. Sans empêcher vos enfants de se gâter, leur offrir de partager une petite partie de leur gain avec des gens moins chanceux contribuera sans doute à leur ouvrir les yeux sur d’autres réalités.