«On veut connecter les entrepreneures avec les grandes entreprises dans le but qu’elles obtiennent des contrats», déclare la PDG du RFAQ, Ruth Vachon. (Photo: courtoisie)
Une nouvelle plateforme web voit le jour afin d’aider les PME dirigées par des femmes à faires des affaires avec les grandes entreprises.
Lancée par le Réseau des Femmes d’affaires du Québec (RFAQ) mardi, Maïa est un projet d’envergure nationale qui vise à intégrer les PME féminines dans les chaines d’approvisionnement des grandes entreprises.
«On veut connecter les entrepreneures avec les grandes entreprises dans le but qu’elles obtiennent des contrats, explique la PDG du RFAQ, Ruth Vachon, en entrevue. On est le seul réseau de femmes qui se concentre sur ça. Les autres font de la formation, du soutien et du financement, donc c'est un maillon qui manquait.»
Le site hébergera notamment des appels d’offres sur invitation, un annuaire des entreprises dirigées par des femmes et une page vitrine pour promouvoir leurs produits et services.
«Soutenir les femmes est plus que la bonne chose à faire, c’est la chose intelligente à faire pour soutenir notre économie», mentionne Rechie Valdez, ministre de la Petite Entreprise du Canada, par communiqué.
L’enthousiasme des gros joueurs
Ruth Vachon affirme que son organisation travaille aussi bien à aider les grandes entreprises à diversifier leurs réseaux de fournisseurs que les PME féminines à prendre de l’expansion.
«Les grandes entreprises sont les premières à embarquer et elles disent "amenez-nous-en", car elles ne savent pas où trouver des PME féminines pour avoir des fournisseurs issus de la diversité, dit Ruth Vachon. On active une roue qui ne bougeait pas.»
Elle s’appuie sur son expérience lors d’une initiative similaire lancée par son organisation au Québec durant la pandémie qui se nomme «Accélérer la relance des entrepreneurEs». Elle qualifie les résultats «d’extraordinaires» pour ce projet qui a permis de générer des contrats d’une valeur de 88 millions $ en regroupant 500 entrepreneures québécoises avec 50 grandes entreprises.
Elle compte se baser sur ce succès pour aller encore plus loin avec Maïa. «L’objectif est de rassembler 750 entrepreneures partout au Canada, ainsi que 50 grandes entreprises», dit la PDG du RFAQ.
«Pour l’initiative du Québec, la plateforme ne nous appartenait pas, contrairement à Maïa qui est à nous, souligne-t-elle. On pourra la faire évoluer. On aura des formations pour les entrepreneures et pour les grandes entreprises et des canaux de communication pour chacun des intervenants. De l’intelligence artificielle permettra de favoriser les rencontres.»
Soutenu par une douzaine de partenaires de partout au pays, le site web a été développé par le RFAQ grâce à un financement de 3,9 millions de dollars du gouvernement fédéral dans le cadre de sa Stratégie pour les femmes en entrepreneuriat.