«Oui, c’est bien ce que je dis. Nous n’avons pas de permission à demander. Transports Canada nous l’a confirmé», a déclaré M. Cherry en conférence de presse, évoquant l'existence dans son bail d'une clause de «désuétude», lui permettant de procéder à la démolition des installations qu'il gère.
La même clause fut apparemment utilisée au début des années 2000, lorsqu'ADM a décidé de détruire certains éléments de l'Aéroport Montréal-Trudeau pour le remettre à niveau. Depuis, l’aéroport de Dorval a connu de nombreuses améliorations, dont la construction de nouvelles jetées internationale et transfontalière, le tout représentant des investissements de plus de 1,5 milliard de dollars.
Désuet et irrécupérable
Le bâtiment de l'ancienne aérogare de Mirabel a servi pendant 30 ans et est laissé à lui-même depuis la décision fortement contestée d’ADM au milieu des années 1990, de mettre un terme aux vols internationaux réguliers à l’Aéroport de Mirabel pour les concentrer à l’Aéroport Montréal-Trudeau.
La «vie économique probable» d'un tel ouvrage, soutient ADM, varie de 40 à 50 ans et le qualifie aujourd’hui de «désuet et non économiquement récupérable». Depuis la fin de 2004, ADM soutient avoir investi plus de 30M$ dans cet aéroport et affirme que des réparations de plus de 15M$ sont requises de manières urgentes.
À lire: 60 secondes avec Jacques Roy
«Maintenir indéfiniment un bâtiment innoccupé et désuet serait irresponsable», affirme M. Cherry, refusant d’estimer les coûts de démolition à venir. «Je n’en sait rien. Je ne suis pas un spécialiste», a-t-il répondu, soutenant sans rire n’avoir fait aucune projection budgétaire à ce propos.
Lorsque questionné sur ce qu’il pouvait dire aux citoyens de Mirabel dont la vie a été boulversée par la construction de cet aéroport, ce dernier a déclaré n’avoir «rien à leur dire». «Nous avons fait tout ce que nous pouvions faire pour trouver une nouvelle vocation, a-t-il poursuivi. Nous n'avons pas réussi. Maintenant, le moment est venu de passer à autre chose».