Un quartier en mutation


Édition du 25 Avril 2015

Un quartier en mutation


Édition du 25 Avril 2015

« Notre arrondissement a récupéré l’intégralité du trafic puisque les entrées et sorties du site Glen sont toutes sur notre territoire. » – Russell Copeman, maire de l’arrondissement Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce.

Le site Glen s’est installé sur une friche industrielle, cerné par un échangeur routier et maintes voies de circulation d’un côté, par la rue Saint-Jacques et une partie du boulevard Décarie, des rues commerciales sans charme et des zones résidentielles, de l’autre. L’activité qu’il générera va transformer sans aucun doute le visage du quartier. Un virage vu d’un bon œil par l’arrondissement Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce qui reste néanmoins vigilant pour accompagner le changement.

À lire aussi:
L'hôpital du futur est en marche
500 patients et 8 500 employés à déménager
Des centaines d'améliorations technologiques
Une réorganisation majeure des soins de santé
L’espoir de retombées importantes
Visite guidée du site Glen
« Un investissement de cette envergure est bénéfique pour les Québécois » – Normand Rinfret, pdg du CUSM

Une météorite est tombée dans Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce. Elle s’appelle le site Glen. En lieu et place d’une gare de triage industrielle à l’abandon, un centre hospitalier ultra-moderne fréquenté par 500 patients et 8 500 employés est sorti de terre après quatre ans de travaux. Situé essentiellement dans l’arrondissement mais avec des emprises et des vis-à-vis dans Westmount et l’arrondissement du Sud-Ouest, le nouveau CUSM bouleverse tout autour de lui.

Tandis que la zone était plutôt calme et peu achalandée depuis de nombreuses années, dès le 26 avril, le balai des employés, des ambulances et des visiteurs commencera tant sur les routes adjacentes que dans la station de métro Vendôme, qui devrait voir circuler dans ses couloirs 5000 usagers supplémentaires matin et soir. Une étude d’impact sur les déplacements estime que 12 500 personnes fréquenteront le site Glen chaque jour une fois que tous les établissements auront été transférés.

Circulation et gentrification

La première conséquence visible sera l’augmentation de la circulation automobile, la plus grande préoccupation des voisins. La rue Sherbrooke et le boulevard Décarie étaient, avant même l’ouverture du site Glen, saturés aux heures de pointe. « Notre arrondissement a récupéré l’intégralité du trafic puisque les entrées et sorties du site Glen sont toutes sur notre territoire », constate le maire de l’arrondissement Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, Russell Copeman, qui prévoit déjà de préserver les places de stationnement aux riverains dans les rues adjacentes pour ne pas qu’elles soient occupées par les employés ou les visiteurs du site Glen malgré les 1 587 places prévues sur place pour le public et 1 260 pour les employés.

Diverses mesures contribueront à résorber le nombre de véhicules supplémentaires : le boulevard Décarie élargi, les accès au site conçus de façon à séparer les flux de visiteurs (qui entrent sur le site par le boulevard Décarie), des employés (dont l’entrée du stationnement se fait par la rue Saint-Jacques) et des ambulances, qui ont chacun leurs voies de circulation et leurs stationnements stratégiquement placés à différentes endroits sur le site, etc. Quant au métro, des rénovations sont en cours – elles devraient être finies en juin – dans la station Vendôme pour permettre notamment un tunnel d’accès au CUSM. Mais « on souhaite un deuxième édicule universel le plus vite possible », martèle Russell Copeman. Le gouvernement du Québec a confirmé son accord de principe mais le feu vert n’a pas encore été donné pour la construction qui permettrait non seulement d’absorber un plus grand nombre d’usagers mais également de permettre aux personnes à mobilité réduite de fréquenter la station actuellement pourvue d’escaliers…

Valeur ajoutée

L’arrivée du site Glen apportera toutefois une plus-value importante au quartier en ce qu’il améliore les lieux laissés en friche auparavant et en ce qu’il génère de l’activité propice au développement économique local. Les répercussions s’étendront d’ailleurs bien au-delà des abords directs du nouveau CUSM. Des projets immobiliers résidentiels dans Saint-Henri ou plus loin dans Notre-Dame-de-Grâce (le Beaumont NGD, chemin Côte-Saint-Luc; Condos Saint-Henri, Condos Monks) vantent déjà leur proximité avec le centre hospitalier.

Le spectre de la gentrification n’est pas loin, du moins pour une partie du quartier. C’est le cas de Saint-Raymond, un quartier modeste qui jouxte le site Glen. « C’est sûr qu’il va y avoir de la spéculation et de la pression. La mairie a le contrôle sur la densité et la hauteur des immeubles, c’est tout. Mais on va être vigilants. Il y a des besoins de marché locatif abordable dans ce quartier et ça doit demeurer dans la mesure du possible », note Russel Copeman.

Tous ces enjeux ont déjà été traités par l’Office de consultation publique de Montréal et un plan particulier d’urbanisme pour le quartier Saint-Raymond a été ébauché. Il pourrait être relancé ultérieurement.

Dans ce contexte, le CUSM assure qu’il jouera le rôle de bon voisin impliqué pour contribuer à maîtriser le bouleversement qu’il cause.

À lire aussi:
L'hôpital du futur est en marche
500 patients et 8 500 employés à déménager
Des centaines d'améliorations technologiques
Une réorganisation majeure des soins de santé
L’espoir de retombées importantes
Visite guidée du site Glen
« Un investissement de cette envergure est bénéfique pour les Québécois » – Normand Rinfret, pdg du CUSM

À la une

Bourse: records en clôture pour Nasdaq et S&P 500, Nvidia première capitalisation mondiale

Mis à jour le 18/06/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les titres de l’énergie contribuent à faire grimper le TSX.

Stellantis rappelle près de 1,2 million de véhicules aux États-Unis et au Canada

Environ 126 500 véhicules au Canada sont concernés par le rappel.

Le régulateur bancaire fédéral maintient la réserve de stabilité intérieure à 3,5%

L’endettement des ménages reste une préoccupation pour le Bureau du surintendant des institutions financières.