La nouvelle vedette de General Motors est une énigme. Si une Toyota Prius est une automobile hybride et Nissan Leaf est une voiture électrique, qu’est-ce qu’une Chevrolet Volt?
Comme la Prius, la Volt utilise un moteur électrique et un moteur à essence. Pourtant, GM refuse de la qualifier d’hybride.
Comme la Leaf, la Volt marche à l’électricité mais, contrairement à la Nissan, elle embarque un 4-cylindres 1,4 litre de 83 chevaux relié à un réservoir d’essence de 35 litres. On ne peut donc pas dire que la Volt le statut d’auto 100% électrique comme la Leaf.
Mais alors?
Un véhicule électrique à autonomie étendue, voilà la définition soutenue par GM.
Comprenons ceci : en tout temps et à n’importe quelle vitesse (la vitesse maximale de la Volt ayant été électroniquement bridée à 160 km/h), c’est l’électricité qui propulse la Volt.
Pendant les quelque 60 premiers kilomètres (une distance qui variera selon votre façon de conduire et la température extérieure), la Volt avance grâce à l’énergie électrique fournie par la batterie lithium-ion de 16 kWh installée sous les places arrière.
Quand la réserve de cette batterie atteint un seuil programmé par Chevrolet, le petit moteur à essence s’active mais en tant que générateur d’électricité, non pas en tant que force de traction. Il ne le pourrait pas puisqu’il n’est pas raccordé à un arbre de transmission. Seul le moteur électrique fait tourner les roues. Mais pour y parvenir, il a besoin d’électricité. Quand celle contenue dans la batterie ne suffit plus, le moteur à essence en fabrique. Et vous voilà ainsi capable de parcourir environ 420 km supplémentaires.
Pam Fletcher, l’ingénieur en chef de la Volt que j’ai rencontrée à l’usine du Michigan où GM fabrique la Volt, résume bien la situation : si la Volt n’avait que son moteur électrique, elle pourrait avancer; si elle n’avait que son moteur à essence, elle ne le pourrait pas.