Le pétrole clotûre en forte hausse
15h00 | Les cours du pétrole ont clôturé mercredi au plus haut depuis 2014 pour le Brent et à un sommet depuis presque onze ans pour le pétrole texan WTI, propulsés par la guerre en Ukraine, les sanctions et les craintes pour l’offre mondiale d’or noir.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a fait un bond de 7,58% à 112,93 $US atteignant un plus haut depuis 2014.
À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en avril, a grimpé de 6,95% à 110,60 $US, un sommet depuis avril 2011.
Touristes bloqués en République dominicaine
14h20 | Saint-Domingue — Près de 15 000 touristes russes sont bloqués en République dominicaine en raison des restrictions entraînées par la guerre lancée par la Russie contre l’Ukraine, selon le gouvernement dominicain, qui a «garanti» leur hébergement « jusqu’à ce qu’une solution définitive soit trouvée ».
Il y a aussi 1 900 Ukrainiens de bloqués.
Le ministre du Tourisme David Collado a convenu avec les représentants des chaînes hôtelières du pays de «garantir le séjour» de ces personnes, selon un communiqué de son bureau.
Le gouvernement dominicain a déclaré que les 14 806 touristes russes séjournaient principalement dans la province de La Altagracia (est), où se trouve Punta Cana, l’un des sites les plus touristiques du pays.
«Il a été convenu avec les principaux voyagistes russes du processus de rapatriement dans les prochains jours et de leur retour chez eux», a déclaré le gouvernement.
Selon une enquête officielle, un total de 1 903 touristes ukrainiens ont été recensés en République dominicaine. « Ils resteront dans leurs hôtels respectifs jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée pour leur retour chez eux », selon le communiqué.
La consule honoraire ukrainienne Ilona Oleksandrivna avait déclaré dimanche que 3 000 touristes ukrainiens étaient bloqués, assurant que 1 200 avaient été expulsés de leurs hôtels. L’AFP n’a cependant pas trouvé de familles expulsées dans les zones touristiques. M. Oleksandrivna devait rencontrer le président Luis Abinader mercredi après-midi.
«Il a été convenu de réaliser dans les prochaines 48 heures, une opération dans les hôtels afin de vérifier les besoins particuliers de chaque famille», ajoute le communiqué.
En représailles à l’invasion russe, 27 pays de l’Union européenne ont fermé leur espace aérien aux compagnies et avions russes. En réponse, la Russie a fermé, « sauf autorisation spéciale », son espace aérien aux transporteurs de 36 pays européens et du Canada.
La République dominicaine, l’un des rares pays à n’avoir jamais fermé sa frontière en raison de la pandémie de Covid-19, a accueilli 183 700 touristes russes et 85 912 Ukrainiens en 2021, selon les chiffres de la Banque centrale.
En janvier, 49 215 Russes et de 13 749 Ukrainiens sont entrés dans le pays.
Arrêter l'achat de pétrole russe?
11h31 | Washington — Le président américain Joe Biden a assuré mercredi que «rien n'était exclu», à une journaliste qui lui demandait si les États-Unis comptaient interdire les importations de pétrole russe, au moment où il quittait la Maison-Blanche pour un court déplacement.
Il a fait cette déclaration après avoir déjà pris une volée de mesures économiques contre la Russie en réponse à l'invasion de l'Ukraine, allant de l'interdiction de l'espace aérien américain à des sanctions lourdes contre la banque centrale russe.
Mais une mesure contre les hydrocarbures, la plus essentielle ressource de l'économie russe, est réclamée à corps et à cris notamment par les conservateurs américains.
Il s'agirait certes d'une sanction symboliquement forte, mais a priori sans conséquences insurmontables pour les États-Unis, eux-mêmes gros producteurs de pétrole et qui ne comptent pas beaucoup sur la Russie en la matière.
Alors que l'Europe, elle, dépend lourdement du gaz russe en particulier.
Selon la fédération American Fuel & Petrochemical Manufacturers, en 2021 les États-Unis ont importé en moyenne 209 000 barils par jour de brut russe et 500 000 barils par jour d'autres produits pétroliers.
La Russie, selon cette source, pèse pour 3% des importations totales de pétrole brut des États-Unis.
Ottawa avait pour sa part déjà annoncé lundi l'interdiction de toute importation de pétrole brut russe.
Washington: dix procureurs pour poursuivre les oligarques russes «corrompus»
11h28 | Washington — Le ministère américain de la Justice a chargé mercredi une dizaine de procureurs de poursuivre «les oligarques russes corrompus» et tous ceux qui violeraient les sanctions adoptées par Washington contre Moscou après l'invasion de l'Ukraine.
«Nous ne ménagerons aucun effort pour enquêter, arrêter et poursuivre tous ceux dont les actes criminels permettent au gouvernement russe de poursuivre cette guerre injuste», a déclaré le ministre Merrick Garland dans un communiqué qui précise les contours d'une unité dédiée annoncée la veille par le président Joe Biden.
Baptisée «Kelptocapture», elle comptera plus de dix procureurs, ainsi que des enquêteurs de la police fédérale, mais aussi des impôts ou des services postaux.
Ils poursuivront tous ceux qui violeront les sanctions imposées à la Russie, avant et depuis le début des hostilités en Ukraine, ainsi que celles à venir.
Ils veilleront notamment au respect des mesures prises contre les institutions financières russes, en surveillant par exemple l'utilisation des cryptomonnaies.
Ils pourront saisir des biens appartenant à des personnes visées par des sanctions si ceux-ci sont issus de «conduite illégale», précise le ministère.
Pour l'instant, les avoirs de certains oligarques sont gelés, ce qui veut dire qu'ils ne peuvent les vendre ou les louer, mais qu'ils en gardent la propriété.
Lors d'un grand discours au Congrès, mardi soir, le président démocrate Joe Biden a menacé les oligarques russes de saisir leurs «yachts, appartements de luxe, et jets privés», «mal acquis».
Le conseil de l'AIEA examine une résolution condamnant la Russie
11h18 | Vienne — Le conseil des gouverneurs de l'AIEA examinait mercredi une résolution condamnant l'invasion de l'Ukraine par la Russie, alors que son directeur général a réitéré ses inquiétudes sur cette guerre dans un pays doté de nombreux sites nucléaires.
«C'est la première fois qu'un conflit militaire se déroule au beau milieu d'installations d'un large programme nucléaire», avec notamment le dépôt de déchets radioactifs de Tchernobyl, a déclaré à l'ouverture de la réunion Rafael Grossi.
«La situation est sans précédent et je continue à être gravement préoccupé», a ajouté le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
L'Ukraine dispose de 15 réacteurs dans quatre centrales et de plusieurs autres sites. Celui de Tchernobyl, lieu de la pire catastrophe nucléaire de l'histoire en 1986, est tombé aux mains des Russes la semaine dernière.
«Tout incident pourrait avoir de graves conséquences, aggraver les souffrances humaines et causer des dommages écologiques», a insisté M. Grossi, appelant à «la fin immédiate» des hostilités.
Le gendarme onusien du nucléaire réfléchit à procurer une «assistance» sur place, à la demande du régulateur ukrainien, a par ailleurs précisé le directeur général lors d'une conférence de presse.
Face à cette crise, une résolution a été soumise au Conseil extraordinaire, organisé à la demande de la Pologne et du Canada. Le vote est attendu jeudi, selon une source diplomatique contactée par l'AFP, et le texte devrait être approuvé par la majorité des 35 États membres.
Sur le pupitre de la délégation américaine, dont l'ambassadeur a dénoncé une agression russe «gratuite et unilatérale», avait été posée une affichette de solidarité aux couleurs jaune et bleue: «Aujourd'hui nous sommes tous Ukrainiens».
Le représentant russe Mikhaïl Oulianov a affirmé à l'AFP avoir reçu le soutien de l'Égypte et de la Chine. Il a fustigé une résolution «infâme et de piètre qualité», contenant selon lui «des erreurs factuelles».
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