Les grandes banques chinoises sont déjà au Canada, comme l'Industrial and Commercial Bank of China (ICBC) et la Bank of China. Cette dernière compte une dizaine de succursales au pays, dont une à Montréal, depuis octobre 2013. La Bank of China offre des services aux entreprises similaires à ceux qu'offrent déjà du reste les banques canadiennes.
Selon les spécialistes, c'est au chapitre des paiements en yuans chinois des fournisseurs et des clients de nos entreprises en Chine que les banques chinoises se démarqueront, d'autant que c'est au Canada que la Chine a choisi d'établir son premier centre d'échange du yuan en Amérique.
Saibal Ray, professeur de gestion à l'Université McGill, estime que la concurrence des banques chinoises pourrait aussi se faire sentir dans la gestion de patrimoine au Canada. «Elles visent la clientèle des Chinois riches établis au Canada», dit-il.
Pour sa part, Éric Lemieux, directeur général de Finance Montréal et du Centre financier international (CFI) Montréal, affirme que les banques chinoises ne représentent pas une menace sérieuse, car les institutions financières d'ici occupent bien le marché canadien. En revanche, il estime que les banques chinoises voudront «accompagner» les entreprises et les particuliers de la Chine qui investissent dans l'économie canadienne. «Elles veulent leur offrir leurs services au Canada», dit-il.