Des propos qui trouvent tout de suite écho chez Mathilde Gosselin, présidente fondatrice de Materium Innovations. «L'austérité, c'est un mauvais moment à passer, ce n'est pas nécessairement négatif. Mais attention aux PME, elles sont à la base du tissu économique québécois.»
«Notamment les entreprises qui opèrent en biotechnologies, en TI ou en technologies propres, poursuit Solenne Brouard Gaillot. Ce sont les trois secteurs à prioriser. Il ne faut surtout pas couper les investissements.»
«Mais qu'est-ce que la rigueur, alors ?» leur demande Jean-Sébastien Noël. Bonne question, en effet. De l'autre côté de la table, Estelle Beaudry, d'Aerocycle, discrète jusqu'à présent, déclare : «J'ai de la difficulté à prendre position sur ce gouvernement [libéral]. J'ai l'impression que l'austérité, ça relève plutôt d'une idéologie [que d'une nécessité]».
Pour ou contre les méthodes employées par le gouvernement actuel, personne ne s'oppose à la gestion rigoureuse des finances publiques. Ils veulent un gouvernement qui accompagne, mais qui laisse place aux initiatives privées.
«Je trouve qu'on a d'énormes paradoxes au Québec, lance Pierre-Philippe Dupont, directeur, développement durable chez Royal Nickel. On veut un filet social exceptionnel, mais quand on parle de développement économique, c'est honni. Notre entreprise est en train de développer un projet de 1,3 milliard de dollars, mais on a de la misère à obtenir les permis qu'il nous faut. La machine est lourde. J'ai l'impression qu'on "chiale" souvent au Québec, mais qu'on n'apporte pas de solutions.»
Certains participants semblent trouver qu'on a déjà passé trop de temps à parler du gouvernement. Chia-Yi Tung, présidente fondatrice de l'agence Orchimédia, relance la discussion sur l'entrepreneuriat. Et les échanges repartent.
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