Si vous vous promenez sur le trottoir, et que vous apercevez un billet de 100$ pris entre deux branches d'un bosquet, que faites-vous? Vous le saisissez? Certains investisseurs pourraient simplement passer sans agir, sous prétexte qu'il s'agirait d'un gain à court terme!
Notre exemple verse dans l'ironie, mais c'est l'impression qui nous vient à l'esprit lorsqu'un investisseur insiste sur la détention à long terme des titres et que tout le reste équivaut à de la spéculation. Utilisons le cas de General Motors (GM-N). Cette société oeuvre dans un secteur qui requiert beaucoup de dépenses en capital et qui est en proie aux cycles économiques. Les marges sur les voitures vendues sont faibles, et la compétition abonde. En toute logique, nous devrions éviter ce genre de société si nous avons une vision à long terme.
Or, nous prônons les deux. S'il s'avère plus aisé pour nous de faire du rendement en visant un horizon plus ou moins long par opposition à ''très long'', nous opterons pour le premier. Dans le cas contraire, nous choisirons le deuxième. La décision repose sur la qualité des opportunités que nous dénichons, en tenant compte du risque.
Observez les titres à la Bourse. Vous remarquerez que les variations affichent des amplitudes si élevées que vous en conclurez nécessairement que les prix fluctuent plus rapidement que la valeur de l'entreprise sous-jacente au titre. Si par exemple, un titre s'apprécie de 7% en une journée simplement parce qu'un analyste est devenu soudainement optimiste (le plus souvent, à retardement), on sait bien que ce que pensent les autres n'a en rien influencé la valeur de la société. Donc, l'acheteur qui vous offre tout à coup 7% de plus sans raison vous offre littéralement un rendement en échange de... rien.
General Motors: pas le long terme