Ventes d'unifamiliales au cours des 9 premiers mois de 2018, JLR
BLOGUE INVITÉ. Depuis le début de l’année, le marché immobilier en a surpris plus d’un par sa vigueur, particulièrement le secteur de la copropriété et le marché montréalais. L’année est maintenant bien entamée et les tendances qui s’observent jusqu’à présent pour 2018 risquent peu de changer au cours des prochains mois.
Au cours des 9 premiers mois de 2018, les ventes d’unifamiliales ont crû de 1 % par rapport à l’année dernière et de 12 % relativement à 2013 selon les ventes colligées par JLR à partir du Registre foncier du Québec. La montée du nombre de transactions provient principalement des banlieues.
Sur l’île de Montréal, les ventes d’unifamiliales ont plutôt fléchi de 7 % cette année par rapport à 2017. Dans le cas présent, la baisse des ventes ne semble pas associée à une contraction de la demande, mais plutôt à un recul de l’inventaire de logements à vendre.
Selon les données publiées par la FCIQ, le nombre d’inscriptions en vigueur a diminué de 3 % au 3e trimestre de 2018 sur l’île de Montréal. Qui plus est, le délai de revente moyen est seulement de 62 jours, en chute de 12 jours comparativement à l’année dernière. Ainsi, la demande semble toujours présente sur le marché, mais le nombre d’unités offertes est restreint, ce qui limite les possibilités de croissance du nombre de ventes.
Sur la Rive-Nord et la Rive-Sud, le nombre de transactions a crû respectivement de 4 % et 3 %. Au total, 63 % des ventes d’unifamiliales enregistrées dans la RMR de Montréal au cours des trois premiers trimestres concernaient des propriétés situées dans l’un de ces deux secteurs. Plusieurs nouvelles propriétés ont été construites sur ces territoires, ce qui a aidé à la progression des ventes.
Malgré de faibles croissances de prix dans certaines régions du Québec, la forte demande pour des propriétés unifamiliales soutient les prix dans la RMR de Montréal. L’augmentation du prix médian atteint 4 % dans la RMR et 7 % sur l’île où, comme mentionné précédemment, le nombre d’unités offertes est particulièrement restreint.
Carte : Prix médian au cours des 9 premiers mois de 2018 et variation dans la RMR de Montréal
Source: JLR
L’île de Montréal a été divisée en 4 grands secteurs et, mise à part dans l’est où la croissance du prix médian a été de 3 %, les autres ont connu une hausse de 8 % ou plus. Cela fait quelques années qu’il n’y avait pas eu un gain aussi important. Sur 5 ans, l’augmentation atteint même plus de 33 % dans le secteur centre sud de l’île.
Dans ces secteurs, les nouvelles constructions d’unifamiliales sont pratiquement inexistantes étant donné le très faible nombre de terrains vacants. Ainsi, lorsque la demande croît cela se répercute rapidement en hausse de prix.
Le marché montréalais de la copropriété
En ce qui concerne le secteur de la copropriété, les ventes ont crû de 10 % au cours des 9 premiers mois de l’année 2018 comparativement à la même période en 2017 et de 15 % relativement à 2013.
Une multitude de nouvelles unités ont encore cette année constitué une part importante des transactions. Plusieurs nouveaux projets sont venus à terme sur la Rive-Sud ce qui a contribué au bond de 24 % des transactions dans ce secteur par rapport à l’année dernière.
Les prix des copropriétés connaissent une ascension plus lente que ceux des unifamiliales, car la progression de la demande est accompagnée d’une offre croissante, ce qui limite les hausses potentielles. Pour l’ensemble de la RMR, le prix a augmenté de 2 % en comparaison avec 2017 pour atteindre 260 000 $.
L’ouest de l’île fait bonne figure cette année, mais certains secteurs pourraient connaître quelques difficultés lorsque des sections de la ligne train de Deux-Montagnes fermeront pendant la construction du REM. Si les alternatives proposées ne sont pas efficaces, le temps de transport pour se rendre au centre-ville pourrait croître rapidement et limiter l’attrait pour le secteur durant une certaine période. Par contre, à plus long terme, la région devrait garder son pouvoir d’attraction.
Des conséquences similaires sont possibles pour L’Île-des-Sœurs où les travaux du pont Champlain, de l’échangeur Turcot et autres rendent l’accès à Montréal difficile pour les insulaires. Encore là, ces impacts devraient se résorber avec l’avancement des travaux, mais peuvent décourager certains acheteurs à court ou moyen terme.
Sinon, pour l’ensemble du territoire, la croissance du nombre d’habitants devrait stimuler la demande de logements. Toutefois, les hausses risquent de limiter la capacité d’achat des ménages. Pour l’instant, les contrecoups tardent à se faire sentir sur le marché immobilier, mais les prochaines augmentations pourraient toucher davantage les ménages.
Si des informations plus détaillées sur le marché immobilier de Montréal vous intéressent, n’hésitez pas à consulter l’étude complète de JLR.
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