«On est les leaders en IA au Québec et on veut le devenir aussi dans l’ensemble du Canada», déclare le PDG de Vooban, Kevin Moore.
Spécialiste dans l’intelligence artificielle (IA), Vooban élargit son expertise en mettant la main sur une autre PME de Québec, Stratéjia, qui est reconnue dans le domaine de l’intelligence d'affaires.
Vooban compte sur cette acquisition pour renforcer ses capacités en matière de gestion et d’analyse de données.
«Ce travail se fait en amont de l’implantation d’un projet d’IA, explique Kevin Moore, PDG de Vooban, en entrevue. Avec l’ajout d’une vingtaine d’employés en intelligence d’affaires, on est maintenant en mesure d’accompagner le client de l’élaboration de sa stratégie de transformation numérique et dans l’établissement de sa structure de données, avant de mettre sur pied l’IA dans ses processus opérationnels.»
En plus d’améliorer l’expertise en intelligence d’affaires et en ingénierie de données, il note également que cette transaction viendra renforcer son équipe de développement. Vooban voit ainsi ses effectifs totaux passer de 130 à 190 employés.
Ce pacte constitue un premier jalon vers une expansion à l’extérieur du Québec, une stratégie annoncée lorsque la Caisse de dépôt et placement du Québec a décidé d’investir dans l’entreprise en septembre dernier.
«On est les leaders en IA au Québec et on veut le devenir aussi dans l’ensemble du Canada, déclare le cofondateur de Vooban. On fait des démarches pour faire d’autres acquisitions en Ontario et dans le nord-est des États-Unis.»
Grâce à l’acquisition de Stratéjia, Kevin Moore estime que sa PME compte sur une gamme plus complète de service et une équipe plus solide, afin de réaliser ses ambitions.
Une nouvelle division
Dans le cadre de cette transaction, Vooban crée une nouvelle filiale appelée Endorphine. Elle provient d’activités de Stratéjia qui exploitait une solution intégrée de gestion et de réservation en ligne concentrée sur les événements et les loisirs de plein air.
«La solution Endorphine ne génère pas tant de revenus et ne fait pas partie de notre tronc central d’affaires, mais c’est un incontournable dans l’industrie du plein air, car elle est implantée dans plus de 115 stations au Québec et compte sur 100 000 utilisateurs, explique le patron. Donc on voulait avoir une division séparée pour ce volet.»
Pour le moment, la marque Stratéjia va demeurer, mais elle est vouée à disparaitre. Kevin Moore, qui a déjà réalisé un mandat de pigiste chez Stratéjia avant de fonder sa PME en 2011, croit que l’intégration des nouveaux employés se fera bien. L’équipe de direction de Stratéjia ne quitte pas le bateau.
«Les cultures d’entreprise des deux PME sont assez similaires, soutient-il. Dans les deux cas, on est axé sur la performance et il y a des gens de grande qualité de part et d’autre. Ce sont aussi des entreprises qui prennent soin de leur monde, donc cela facilite la fusion.»
En plus d’avancer dans le domaine de l’IA, Vooban s’aventure également dans la robotique avec la création l’an dernier de la division Vooban Robotics. L’objectif est d’avoir une emprise plus verticale dans ses activités. «On travaille beaucoup dans le manufacturier et l’industriel, dit-il. On vient contrôler les machines avec l’IA, mais ces machines ou ces robots ne sont pas faits par nous. Cela a plus de sens que l’on contrôle le robot pour offrir de l’automatisation de A à Z. »
Au lieu de partir à zéro dans ce domaine de pointe, Vooban tente donc d'acquérir une entreprise en robotique d’une cinquantaine de personnes. Elle espère trouver la perle rare cette année.