«Règle non écrite de silence»
Autres pièces majeures dans le dossier Marc Dalpé et Jean-Marc Milette contre VMD : les déclarations sous serment de deux anciens présidents de la firme de courtage, Jean-Pierre De Montigny et Germain Carrière. Ils décrivent le flou dans lequel évoluaient leurs employés quant aux comptes aux Bahamas.
«Lorsque je suis devenu président de VMD en septembre 2005, j'avais toutes les raisons de croire que plusieurs conseillers pouvaient encore avoir des clients qui détenaient des comptes auprès de banques étrangères et que la gestion de ces comptes par les conseillers ainsi que leur rémunération se faisaient hors des registres de la firme, déclare Germain Carrière. Toute autre approche aurait été irréaliste, compte tenu des objectifs possibles des clients pour détenir un tel compte.»
Plus loin, il ajoute que VMD n'a mis en place aucune «directive ou politique interdisant les activités hors registre pour les comptes existants». «La firme tolérait la situation et suivait plutôt une règle non écrite de silence vu la nature même des activités», écrit l'ancien patron.
Son prédécesseur, Jean-Pierre De Montigny, dit sensiblement la même chose dans sa propre déclaration.
Chez Desjardins, le porte-parole André Chapleau y va «d'une mise en garde». «Des allégations ne sont pas des faits avérés, et les affidavits déposés peuvent parfois prendre un autre sens, une fois la ou les personnes interrogées par les avocats de la défense, en l'occurrence ceux de VMD.» André Chapleau se fait avare de détails, car le dossier est devant les tribunaux.