Gagner du temps dans le processus de vente
Ce logiciel est désormais un outil standard dans l'industrie, soutient Kim Bruneau, représentante commerciale pour le projet YUL. Auparavant, dit-elle, le client avait besoin de cinq à six visites au bureau des ventes avant d'accepter de signer un contrat d'achat de copropriété. «Aujourd'hui, grâce à cet outil virtuel, la vente s'effectue en deux, parfois même une seule visite», signale Mme Bruneau. Non seulement le représentant des ventes gagne du temps, mais le client, lui, se sent beaucoup plus en confiance et a une bien meilleure idée du produit qu'il achète, précise-t-elle.
La technologie d'Aeon Virtual est également présente au Moyen-Orient. L'entreprise a remporté un concours à Dubaï auprès du groupe immobilier Tanmyat pour la conception virtuelle d'un mégacomplexe de 4 000 logements répartis sur 8 km2 en Mauritanie. «On ne fait pas que des projets en hauteur. Notre technologie s'applique à des projets de développement résidentiel de toutes sortes», tient à mentionner M. Roy.
Depuis un an, Aeon Virtual courtise le marché new-yorkais. Déjà, cinq promoteurs ont signé avec l'entreprise, et plusieurs autres sont sur le point de le faire. «Nos clients de New York nous ont même demandé d'élaborer une version 100 % météo afin de visualiser la luminosité dans l'appartement dans toutes les conditions météorologiques», dit Stephen Roy.
Remarquez, le produit d'Aeon Virtual commence à intéresser d'autres secteurs, notamment celui du transport ferroviaire et aérien. Une vice-présidente d'une société de transport, de passage au bureau des ventes de l'Icône, rue de la Montagne, à l'angle du boulevard René- Lévesque, à Montréal, a pu constater le potentiel du logiciel. «Elle nous a aussitôt contactés pour que l'on travaille sur un de leurs projets», mentionne M. Roy.
Discret quant au chiffre d'affaires de l'entreprise, Stephen Roy indique tout de même qu'il a franchi le cap du million et que les revenus ne cessent de doubler chaque année depuis la fondation de l'entreprise, il y a quatre ans. Un tiers du chiffre d'affaires provient du marché montréalais. Cette proportion tend toutefois à diminuer en raison de la popularité du produit ailleurs au Canada et en Amérique du Nord.
Puisque des concurrents commencent à apparaître, Aeon Virtual doit innover pour continuellement rester le leader de son marché. Prochaine étape, l'adaptation du logiciel aux lunettes Google Glass, pour que le client puisse se visualiser lui-même dans son futur logement.
Enfin, l'entreprise montréalaise compte une douzaine d'employés diplômés en architecture, en ingénierie, en informatique... et même en littérature. C'est justement la formation de la nouvelle représentante qu'Aeon Virtual a recrutée à New York, Fiona Rigby.