(Photo: 123RF)
BULLETIN LES AFFAIRES-JLR. Après un mois de juin plus tranquille, les ventes de propriétés résidentielles à travers la province ont rebondi en juillet. Qui plus est, l’indice d’accès à la propriété (indice AP) a enregistré un nouveau gain le mois dernier, alors que celui-ci a crû comparativement à l’indice AP de juillet 2018.
Ventes d’unifamiliales au Québec
Selon les actes publiés au Registre foncier du Québec et compilés par JLR, une société d’Equifax (incluant les ventes par courtier, entre particuliers et les constructions neuves), 83 651 résidences unifamiliales ont été vendues à travers la province au cours des douze derniers mois, en hausse de 5 % relativement à la période précédente. En comparant juillet 2018 à juillet 2019 seulement, les ventes de maisons ont augmenté de 12 %.
Pour ce qui est du prix médian des unifamiliales, celui-ci a atteint 252 000 $ sur le territoire québécois au cours des douze derniers mois, ce qui représente une croissance de 3 % par rapport au prix enregistré à période semblable un an plus tôt. Pour le mois de juillet seulement, le prix médian des maisons a grimpé de 4 % par rapport au même mois l’an passé.
Ventes de copropriétés au Québec
D’août 2018 à juillet 2019 inclusivement, 36 440 copropriétés ont changé de mains à travers la province, ce qui constitue une hausse de 11 % par rapport à la période précédente. Une augmentation d’une ampleur semblable a été observée en comparant juillet 2019 à juillet 2018 (+10 %).
Du côté du prix médian, celui-ci s’est élevé à 250 000 $ à travers la province au cours des douze derniers mois, un prix 2 % plus élevé relativement à la période antérieure. Cette croissance est similaire à celle observée en comparant le mois de juillet 2018 à celui de juillet 2019.
L’indice d’accessibilité à la propriété (indice AP)
L’indice AP, estimé et présenté par JLR, mesure l’accès à la propriété dans la province. En juillet 2019, l’indice AP a bondi de 5,5 % comparativement à juillet 2018 pour atteindre 96,9. De juin 2016 à février 2019, l’indice d’un mois donné baissait de façon constante par rapport au mois comparable l’année d’avant, mais depuis mars dernier il n’a cessé de s’apprécier relativement à la même période un an plus tôt. Après cinq remontées consécutives, un regain de l’accessibilité semble s’être installé, alors que l’indice avait atteint un creux entre janvier 2018 et le début de l’année 2019.
Pour le cas particulier de juillet 2019, l’amélioration de l’accessibilité ne vient pas seulement du fait que le salaire hebdomadaire médian a augmenté davantage que le prix médian des maisons unifamiliales entre juillet 2018 et juillet 2019 (respectivement +8,2 % et +4 %), comme ce fut le cas les quatre mois précédents. En effet, outre cela, le taux d’intérêt des prêts hypothécaires ordinaires de 5 ans est passé de 5,34 % à 5,19 %, lui qui était demeuré inchangé depuis avril 2018.
L’indice est basé sur le ratio salaire hebdomadaire médian (Statistique Canada)/paiement hypothécaire « type » rapporté en un indice base 100 (janvier 2010=100).
Tendances par ville
Comme mentionné dans le bulletin d’avril 2019, sur douze mois, l’état du marché de l’unifamiliale de chacune des municipalités présentées dans cet article s’avère plutôt constant depuis quelque temps déjà. Par exemple, dans le cas de la ville de Terrebonne, le nombre de transactions a diminué de 6 % au cours des douze derniers mois en comparaison à la même période un an plus tôt. Cette baisse est fortement influencée par le fait que moins de maisons neuves ont été vendues d’une période à l’autre. Selon les données de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), moins de mises en chantier pour des maisons unifamiliales et moins d’achèvements ont été enregistrés entre août 2018 et juin 2019 qu’entre août 2017 et juin 2018, ce qui peut expliquer le déclin des ventes sur ce marché (note : les données pour juillet 2019 n’étaient pas disponibles au moment de la publication de ce rapport).
En ce qui a trait au marché de la copropriété, les indicateurs du nombre de ventes sur douze mois sont tous au vert, de même que ceux des prix médians, à l’exception de celui-ci de la ville de Québec dont l’indicateur de variation de prix est au neutre.
Analyse économique
En juin dernier, le gouvernement a annoncé que sa politique d’accès à la propriété entrerait en vigueur le 2 septembre, quelques semaines seulement, avant les élections fédérales du 21 octobre prochain. Afin de profiter de l’incitatif, un ménage devra disposer de la mise de fonds minimale requise pour l’achat de sa future propriété, avoir un revenu admissible ne dépassant pas 120 000 $, ne pas souscrire à un emprunt total plus grand que quatre fois le revenu admissible et être considéré comme un premier acheteur. Le prêt, qui sera administré par la SCHL, sera exempt d’intérêt et devra être remboursé à la vente ou après 25 ans. Fait important : le montant à rembourser dépendra de la valeur marchande de la propriété au moment du remboursement.
Ottawa estime que son nouveau programme, pour lequel 1,25 milliard sur trois ans sera consacré, devrait venir en aide à 100 000 ménages à travers le Canada. Une telle mesure pourrait accroître la demande en logements au Québec, et ce, dans un contexte où le marché est vigoureux. Il sera intéressant de voir quels seront les effets sur les prix, surtout chez les propriétés plus abordables.