Bernard Drainville veut bâtir une génération d’entrepreneurs. Il propose d’introduire un cours d’économie obligatoire au secondaire et un cours optionnel sur l’entrepreneuriat.
*** Bernard Drainville s'est rallié à Pierre Karl Péladeau après que cet article ait été rédigé.
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Le candidat à la chefferie du Parti québécois Bernard Drainville rêve de faire du Québec la première économie verte des Amériques. Il souhaite réduire de 90 % la consommation de pétrole d'ici 2050.
«C'est très ambitieux, reconnaît-il. Mais le Danemark, la Suède et le Royaume-Uni se sont donné cet objectif. Je ne vois pas pourquoi le Québec ne serait pas parmi les meilleurs dans ce domaine.»
L'ancien journaliste précise que selon l'OCDE, les énergies renouvelables représentent déjà 42 % de la consommation énergétique du Québec, quelques points derrière le leader, la Norvège, qui atteint 47 %. Et c'est largement au-dessus de la moyenne canadienne à 18 %.
«Les nations qui réussiront les premières à faire la transition du pétrole aux énergies vertes seront les plus prospères et les plus riches du 21e siècle. Et le Québec peut en faire partie. Oui, c'est ambitieux ! Mais depuis quand devrait-on se contenter d'être dans la moyenne ?» s'enflamme le député de Marie-Victorin.
Il ajoute que 18 milliards de dollars par année sortent du Québec pour l'achat de pétrole, creusant ainsi le déficit commercial de la province. «Imaginez un Québec qui se débarrassera du pétrole parce qu'il a investi dans ses propres énergies et dans l'électrification des transports individuels et collectifs. Autour de tout ça se seront développées des entreprises ayant une expertise pointue. Un modèle qu'on pourra exporter ensuite. Je pense que c'est la Baie James de notre temps, ce projet», affirme celui qui a bâti son projet vert avec l'ancien ministre des Transports Sylvain Gaudreault, député de Jonquière.
Bernard Drainville est conscient du fait qu'il aura fort à faire pour balayer la perception répandue selon laquelle l'environnement est l'ennemi de l'économie. Toutefois, il se dit encouragé par des exemples de réconciliation, comme celui de la Cimenterie McInnis en Gaspésie, qui s'est entendue avec des groupes écologistes contestataires pour utiliser davantage d'énergie issue de la biomasse et réduire ses émissions de GES. Il promet par ailleurs d'être à l'écoute des entrepreneurs et de moderniser de vieilles réglementations environnementales, tout en tenant compte des objectifs d'intérêt public.
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