(Photo: Aditya Vyas pour Unsplash)
Sans crier gare, les actions américaines sont devenues moins performantes par rapport aux autres marchés. Les taux américains de 10 ans ont touché leur creux à la fin août et leur rebond a déclenché un virage vers les secteurs moins chèrement évalués. L'accalmie sur le front commercial a aussi atténué les pires craintes de récession. Le retour modeste de l'appétit du risque a donc profité aux banques, aux sociétés minières et aux groupes industriels, donne en exemple Vincent Delisle, d'Hexavest. Puisque la Bourse américaine est plus chèrement évaluée et qu'elle contient aussi plus de titres défensifs et de technologie, jusqu'ici très populaires, elle bénéficie moins de ce virage «valeur», ajoute le cochef des placements. Le Japon, l'Europe et les marchés émergents ont aussi plus à gagner de la trêve commerciale, dit-il. Chez Financière Banque Nationale, l'économiste Matthieu Arseneau ne perçoit pas de nouveau régime. Le S&P 500 vogue à des sommets alors que les marchés émergents sont encore sous le niveau qu'ils avaient au début de 2018, rappelle-t-il. Martin Roberge, de Canaccord Genuity, croit que les actions américaines pourraient continuer à tirer de la patte tant que la croissance plus lente des flux de trésorerie libres des sociétés à forte croissance ralentira les rachats d'actions aux États-Unis.