Une hausse de deux points de pourcentage dans les taux d’intérêt réduirait l’accessibilité à la propriété pour la majorité, soit 67 %, des acheteurs de maison, selon un sondage de BMO sur les achats d’immobilier résidentiel.
Au Québec cette proportion se chiffre à 73 %. D'après l'étude, 24 % des personnes canadiennes sondées pourraient difficilement se permettre d'acheter une maison dans leur fourchette de prix actuelle, mais ne réduiraient pas pour autant leur budget d'achat.
Un autre 30 % des acheteurs potentiels seraient forcés de baisser leur fourchette de prix et de se contenter d'une maison moins chère, tandis que 13 % des répondants seraient exclus du marché.
Le tiers, 33 %, des acheteurs potentiels répondants disent qu'une hausse des taux d'intérêt de deux points de pourcentage ne modifierait pas leur projet d'achat.
Laura Parsons, experte hypothécaire, BMO Banque de Montréal encourage ainsi les clients à revoir la stabilité de leur prêt hypothécaire en le soumettant à un test de résistance à l'aide d'un taux d'intérêt plus élevé.
La sensibilité des acheteurs face aux taux d'intérêt serait aussi plus accrue dans le marché des maisons à prix élevé de la côte Ouest canadienne selon le sondage.
À Vancouver, où 22 % des acheteurs potentiels seraient forcés de quitter le marché de l'habitation, soit près de deux fois le pourcentage national. Ce sont les acheteurs de Calgary qui feraient plus facilement face à une hausse de taux, puisque seulement 9 % d'entre eux annuleraient leur projet d'achat de maison en raison de la hausse.
« Les prix dans les trois marchés les plus actifs Calgary, Toronto et Vancouver augmentent plus rapidement que le revenu des familles, ce qui a pour effet de diminuer l'accessibilité à la propriété, explique Sal Guatieri, économiste principal, BMO Banque de Montréal. La hausse rapide et continue des prix dans ces villes les rendra plus vulnérables en cas de choc, qu'il soit économique, de taux d'intérêt ou autre. »
Le sondage d'automne de BMO sur l'achat de maisons a été effectué en ligne par Pollara du 10 au 15 septembre 2014, auprès d'un échantillon de 1 005 adultes canadiens qui se disent prêts à acheter une nouvelle maison au cours des cinq prochaines années.