L'adaptation technologique leur semble hors de portée... (Ph: Surface/Unspash)
TÉLÉTRAVAIL. Au Canada, 1 entreprise sur 2 (48%) reconnaît qu’elle n’est pas prête aux changements technologiques engendrés par la pandémie de COVID-19. Et celles-ci estiment, dans la foulée, qu’il ne va pas leur être possible de maintenir le télétravail dans la durée, même si elles ont dû y recourir, par la force des choses, depuis le tout début de la «mise sur pause» de l’économie. C’est du moins ce qui ressort d’un sondage mené par OVHcloud, un fournisseur de solutions infonuagiques dont le centre de données canadien est établi à Beauharnois, au Québec, en collaboration avec Maru/Blue, une firme de recherche torontoise spécialisée dans les services de données.
Ainsi, seulement le tiers des entreprises canadiennes (32%) se disent «très confiantes» quant à leur capacité à adapter leur infrastructure technologique aux exigences du télétravail (ex.: sécurité des réseaux, stockage des données, etc.). Les deux autres tiers, eux, aimeraient bien y parvenir, mais ne se font pas trop d’illusions à ce sujet et songent à baisser les bras pour recourir à la solution de facilité, à savoir exiger que les employés reviennent physiquement au bureau après la pause estivale.
Quelles sont leurs craintes, celles qui les freinent dans l’idée d’évoluer sur le plan technologique au point de pouvoir offrir la possibilité à leurs employés de continuer à télétravailler? Essentiellement les trois suivantes:
- Les risques associés à la sécurité (58%);
- Les risques associés à la cybersécurité et la protection des données (44%);
- Les coûts (37%).
De plus, 23% des PME de moins de 100 employés doutent tout bonnement que leur équipe informatique ait les compétences nécessaires pour gérer les nouvelles technologies en question, en particulier les services infonuagiques.
Résultat? Nombre d’entreprises s’inquiètent carrément pour leur avenir. Elles redoutent que des employés changent d’employeur et filent dans les bras d’un concurrent qui, lui, est en mesure de proposer le télétravail dans la durée. Ou encore, elles craignent de devoir gérer une éclosion de COVID-19 au sein de leurs locaux, si jamais une seconde vague venait à se produire cet automne.
Et elles s’en mordent maintenant les doigts : 53% des entreprises québécoises estiment qu’une meilleure stratégie numérique de leur part leur aurait permis d’atténuer l’impact de la pandémie du nouveau coronavirus sur leurs activités, l’impact d’aujourd’hui et de demain matin; et - qui sait? - d’assurer leur survie pour les prochains trimestres.
C’est clair, l’avenir de nombre d’entreprises va se jouer cet automne, et celui-ci dépendra en grande partie de leur capacité, ou non, à télétravailler. Hum… Qui aurait dit ça au début de 2020?
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