4. Tâter le terrain
Pour optimiser la vente de son idée, Christine Touchette étudie le terrain avant de présenter son idée. Ce peut être un collègue ou un supérieur duquel elle est proche et en qui elle a confiance. "Je teste toujours mon idée pour savoir si elle a de l'allure ou pas, souligne l'économiste. La réaction de cette personne face à mon idée m'aide à me préparer pour mieux la vendre." Quant à la publicitaire Alexandra Troubetzkoy, c'est carrément avec son interlocuteur qu'elle tâte le terrain : "Je fais toujours de la prévente, que ce soit à côté de la photocopieuse ou en parlant d'un autre dossier. J'affiche mes couleurs. Cela me permet de rectifier le tir lorsque je présenterai mon idée plus officiellement. J'ai déjà tenté de vendre des idées sans ce préambule. Ça ne marche pas. Quand les gens savent à quoi s'attendre, ils sont beaucoup plus réceptifs : une partie du travail est faite".
5. Déterminer le bon moment
Tâter le terrain offre un avantage indéniable : il permet de voir si le moment est propice ou non. Steve Cristofaro admet qu'une des raisons pour lesquelles son idée a été acceptée, c'est qu'elle est arrivée à point nommé. "L'entreprise avait atteint une taille qui permettait de faire ce changement de structure. Le timing était bon." "Déterminer le bon moment est une habileté politique à développer, soutient Louise Lachapelle. Parfois, l'organisation n'est pas aussi avancée que nous et notre idée peut paraître trop audacieuse pour les valeurs de l'entreprise. Ou alors, on n'a pas le budget cette année-là." Ainsi, l'idée a beau être bonne, si le moment est mal choisi, elle a peu de chances de passer.