La relève est assurée
«C'est extrêmement réjouissant de voir les jeunes aller de l'avant», dit la présidente du jury, Céline Pilote, qui est aussi présidente du conseil d'administration de la firme de produits promotionnels Copilote. Inspirées par des modèles diversifiés ou appuyées par des parents entrepreneurs, elles foncent. «C'est une nouvelle génération dynamique. Rien ne les arrête.»
Selon elle, le succès du concours, qui reçoit chaque année plus de candidatures de tous horizons que l'année précédente, est la preuve tangible que les femmes font leur place. «Il reste du chemin à faire, mais c'est de moins en moins vrai que les postes importants sont réservés aux hommes», se réjouit la présidente du jury, elle-même lauréate du Prix Femmes d'affaires en 2003 et 2010.
«Bien des finalistes sont des cadres de haut niveau dans de grands organismes ou de grandes entreprises», dit-elle. Un phénomène encore assez rare. Sur les 466 plus hauts dirigeants des 100 plus grandes entreprises québécoises cotées en Bourse, seulement 36 sont des femmes, selon une enquête des Affaires menée en 2010. Le défi a donc été de les identifier pour le concours. «Les femmes hésitent encore à se mettre en avant, dit Mme Vachon. Pour qu'elles considèrent avoir réussi, il faut qu'elles en aient fait beaucoup !»
Avec, pas contre les hommes
Aujourd'hui, les Québécoises oeuvrent dans tous les domaines : finance, culture, alimentation, design... Même les secteurs qu'on associait jusqu'à récemment à la masculinité, elles les prennent d'assaut. Comme Nathalie Gagnon. Elle a pris, il y a quelques années, la relève de son père à la tête d'un commerce de fabrication de remises dans la région de Sherbrooke, Remises Gagnon.