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Le fournisseur de traverses de chemin de fer et de poteaux de bois Stella-Jones(Tor., SJ, 47,02$) a fait mieux que prévu sur toute la ligne au deuxième trimestre.
Ses revenus ont crû de 13,4% à 563,1 millions de dollars, sans l’effet des acquisitions et du taux de change. C’est 2% de plus que prévu, précise Leon Aghazarian, de la Financière Banque Nationale, dans une note préliminaire.
Le bénéfice d’exploitation a bondi de 35% à 89,9 millions de dollars, soit 3% de plus que les prévisions de l’analyste.
La marge d’exploitation est passée de 15,6% à 16%, mieux que les objectifs fournis par la société, grâce aux économies d’échelle dégagées par l’accroissement des volumes dans la catégorie du bois d’œuvre à usage résidentiel, ainsi qu’à une amélioration de la productivité dans l’ensemble du réseau d’usines.
Le bénéfice par action a grimpé de 40% à 0,79$ par action, soit deux cents de plus que prévu par le consensus des analystes.
Mona Naxir, de Valeurs mobilières Banque Laurentienne, se dit satisfaite d'un autre trimestre de croissance interne supéreur à 10%, malgré le ralentissement de deux divisions.
L'expansion opportune dans le bois à usage résidentiel rapporte
Leon Aghazarian attribue les bons résultats à des gains de part de marché dans le segment des traverses de chemin de fer. Les ventes de cette division ont crû de 7,3% au moment où les chemins de fer réduisent leurs investissements.
Stella-Jones bénéficie aussi de son expansion opportune dans le bois d’œuvre traité sous pression à usage résidentiel.
Non seulement la demande est solide, mais le fabricant vend aussi de plus en plus de services complets à valeur ajoutée aux détaillants plutôt que de se limiter, comme par le passé, à proposer des services de traitement du bois aux grossistes.
Au deuxième trimestre, les revenus de cette division émergente ont plus que doublé, à 152 millions de dollars.
En revanche, les ventes de poteaux destinés aux sociétés de services publics ont reculé d’environ 6,7% en raison d’une baisse de la demande liée aux programmes d’entretien dans certaines régions. Les ventes de poteaux de transmission sont demeurées stables par rapport au précédent exercice.
M. Aghazatian compte revisiter ses estimés après la tenue de l'appel-conférence.
La société reste confiante pour les prochains trimestres, bien qu’elle prévoit une baisse de la demande de traverses de chemin de fer, au deuxième semestre.
Dans le marché des poteaux destinés aux sociétés de services publics, la demande d’entretien régulier devrait demeurer relativement stable pour le reste de l’année.
Les ventes de poteaux de transmission devraient aussi se maintenir maintenant que les prix des ressources se sont stabilisés.
Heureusement, la demande reste solide pour le bois d’œuvre destiné aux nouvelles constructions et à la rénovation extérieure dans les marchés résidentiels et commerciaux en Amérique du Nord.
«À court terme, notre priorité est d’intégrer les récentes acquisitions en nous appuyant sur les meilleures pratiques dans le but d’améliorer davantage la productivité du réseau et de créer de la valeur durable pour nos actionnaires», a indiqué Brian McManus, président et chef de la direction, par voie de communiqué.
Stella-Jones poursuit la consolidation disciplinée de son industrie. Ses acquisitions ont d’ailleurs gonllé de 13 à 32% la progression de ses revenus aux deuxième trimestre.
Stella-Jones a bouclé six acquisitions depuis douze mois.
L’acquisition du fournisseur de bois résidentiel Ram Forest Group, en octobre 2015, a ajouté 51,7 millions de dollars aux revenus du trimestre.
L’achat de Lufkin Creosoting (au Texas). et de Kisatchie (en Louisiane), conclu le 3 juin 2016, a généré des ventes combinées additionnelles de 5,6 millions de dollars, tandis que les acquisitions réalisées dans le sud-est des États-Unis au deuxième semestre de l’exercice 2015 ont contribué des ventes d’environ 7,4 millions de dollars.
Après une poussée fulgurante qui avait fait grimpé son évaluation à des niveaux records, l'action marque une pause dans son ascension. Les craintes suscitées par le recul des dépenses des chemins de fer ont fait reculer son titre de 10% depuis le début de l'année.
Son action demeure sous le sommet annuel de 54,15$ atteint en décembre 2015. Ses bons résultats et sa feuille de route presque exemplaire incitent tout de même cinq analystes à en recommander l'achat. Leurs cours cible varient de 55 à 59$.