Il est connu que la valeur des propriétés a grandement crû au cours des 10 dernières années et surtout entre 2006 et 2011. Étant donné les contextes démographiques et économiques propres à chaque ville, la montée du prix médian des unifamiliales a été plus forte dans certaines municipalités.
Faites le test
Selon vous, parmi les 100 villes du Québec où l'on enregistre le plus grand nombre de transactions annuellement, dans laquelle le prix a-t-il le plus crû sur 10 ans ? Et le moins augmenté ?
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Les réponses:
La palme de la plus grosse croissance revient à Rouyn-Noranda avec une hausse du prix médian des unifamiliales au cours des 10 dernières années de 136% selon les transactions publiées au Registre foncier et colligées par JLR. Dans la même région et au 2e rang, on trouve la ville de Val-d’Or (+120%).
Votre intuition était bonne si vous avez nommé une autre ville de l’Abitibi-Témiscamingue comme Amos ou La Sarre, mais celles-ci sont simplement trop petites pour faire partie de l’analyse.
Pourquoi l’Abitibi-Témiscamingue ?
Cette région a grandement profité de la hausse de la valeur des métaux entre 2006 et 2011 ce qui a eu pour conséquence de faire flamber le prix des propriétés. Selon les chiffres de l’Institut de la statistique du Québec de 2014, 18,7% du PIB de l’Abitibi-Témiscamingue provenait de l’extraction minière, de l’exploitation en carrière et de l’extraction de pétrole et de gaz. L’immobilier dans cette région est donc fortement relié au cours des matières premières.
Dans le cas de l’Abitibi-Témiscamingue, la valeur de l’or est particulièrement importante. Or, celle-ci a plus que triplé entre 2006 et 2011 selon l’Index Mundi. La valeur a chuté par la suite, mais puisque l’or est une valeur refuge la baisse fut moins marquée que pour les autres métaux. Par conséquent, le prix des maisons a pu continuer de grimper, même si le rythme a ralenti.
Pour les autres villes ayant connu des hausses de prix majeures, vous pouviez également penser à Saint-Raymond (114%), Sept-Îles (91%) et Mont-Royal (89%). Notez que pour Sept-Îles, les premières années de la période de 10 ans ont été particulièrement florissantes. Toutefois, depuis 2012, la situation est plus difficile et des baisses de prix ont été observées certaines années.
Et pour les baisses?
Sur 10 ans, c’est à Mont-Tremblant que les prix ont le moins augmenté avec une hausse de 16% sur la période. La croissance a été plus anémique dans cette ville entre 2006 et 2016 qu’ailleurs au Québec. Il faut mentionner qu’un boom important de l’immobilier avait eu lieu dans cette municipalité à la fin des années 90 et au début des années 2000.
Depuis quelques années maintenant, l’immobilier connaît plus de difficulté à Mont-Tremblant comme le montrent les longs délais de revente. Cela a pour effet de limiter la croissance des prix.
Deux autres villes des Laurentides suivent au classement des plus faibles hausses de prix: Saint-Sauveur (18%) et Lorraine (25%). Au 4e et 5e rang, on retrouve Saint-Lazare (+26%) et Sainte-Adèle (+31%).
Mais le passé n’est pas garant de l’avenir, alors à vous de deviner où seront les plus importantes hausses de prix au cours des 10 prochaines années.
Si vous voulez avoir un portrait complet des 100 plus grandes villes du Québec, vous pouvez consulter le rapport de JLR.
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