(Photo: 123rf.com)

Voici la première chronique de Jean Nolet, PDG de la Coop Carbone, une coopérative de solidarité qui contribue à la lutte aux changements climatiques en appuyant la mise en œuvre de projets collaboratifs. Active sur le marché du carbone et dans les secteurs de l’énergie, de l’agriculture/agroalimentaire et de la mobilité, la Coop Carbone mise sur la relation avec ses membres et ses différents partenaires publics et privés pour créer des projets collaboratifs, créateurs de richesse.

Chaque mois, la chronique «Climat positif» présentera des initiatives déployées par des entreprises, québécoises et étrangères, pour réduire l’empreinte carbone issue de leurs activités directes et indirectes. Ces initiatives seront choisies pour leur caractère reproductible.

BLOGUE INVITÉ. Le dernier inventaire des émissions de GES au Québec révèle que le secteur du transport est responsable de 42% des émissions totales au Québec. Si nous voulons réduire nos émissions de GES de façon significative, il faut revoir nos déplacements. C’est ce que fait le Groupe Optel, de Québec. Cette société spécialisée dans la sérialisation et la traçabilité des produits conçoit des logiciels et des instruments numériques.

Pourquoi Optel a lancé des initiatives en mobilité durable

Optel vise à être reconnue comme un leader socio-responsable qui utilise et développe des technologies transformatrices afin de bâtir un monde meilleur. Par ce modèle d’affaire, elle incite ses parties prenantes (employés, clients et fournisseurs) à adopter des comportements positifs et socialement responsables afin d’accélérer la transition vers un développement durable qui intègre non seulement les considérations environnementales, mais également les considérations sociales. 

Optel est localisée dans le Parc technologique du Québec métropolitain, un lieu excentré où la desserte de transport en commun est minimale. En 2016, un comité développement durable formé de six employés a été mis en place. Le déplacement des employés a rapidement été identifié comme central et le comité s’est mis au travail. Il a proposé et obtenu la mise en place de plusieurs politiques incitatives.

Voici quelques politiques de mobilité durable mises en place:

1. Les laissez-passer mensuels pour le transport en commun sont désormais remboursés à 50% par l’employeur;
2. Des places de stationnement ont été réservées aux véhicules électriques ou de covoiturage à proximité des portes d’entrée;
3. Des bornes électriques sont mises gratuitement à la disposition des employés.

Le transport actif est également encouragé. L’entreprise favorise la mise en place d’une culture du vélo:

1. Elle a obtenu la certification «Vélosympathique» (décernée par Vélo Québec);
2. Elle participe au défi du mois du vélo et à la semaine du «Défi sans auto solo» (organisé par l’Association des Centres de gestion des déplacements du Québec). Il s’agit d’une compétition amicale entre les entreprises et les institutions québécoises.
3. Elle met à la disposition des employés un support à vélo sécurisé équipé d’outils pour réparer les vélos, des douches et un vestiaire sur place, autant d’initiatives appréciées des employés.

Un système de récompenses pour encourager le changement de comportement

Ici, il est question de changer les comportements. Offrir une alternative, c’est bien. Mais il faut aussi renforcer les comportements positifs. Optel a développé une application permettant de cumuler une monnaie virtuelle comptabilisée sur le nombre d’heures consacrées à des activités de type conférences ou ateliers sur l’environnement ainsi qu’à des activités physiques. Les employés peuvent ainsi accumuler des points leur permettant de se payer une entrée dans un parc de la SÉPAQ, une nuitée à Charlevoix, un rabais au supermarché Avril, etc. Par ailleurs, l’équipe travaille à inclure les déplacements en vélo à l’application de façon à ce que ceux-ci soient également encouragés au quotidien.

Le 29 mai prochain, Optel et cinq autres entreprises du Parc technologique tiendront la troisième édition de la «Foire de la mobilité durable». Il y a 2 ans, la première édition a réuni 150 employés du parc technologique, la deuxième en a réuni 300. On en espère davantage cette année.

Voici ce qu’attend Optel de ces projets:

1. Une augmentation de la productivité;
2. Une diminution du taux d’absentéisme;
3. L’amélioration de l’accessibilité de leur édifice;
4. La réduction au minimum de la pression sur le stationnement;
5. Une meilleure santé physique et psychologique des employés;
6. Une plus-value à l’image entrepreneuriale de l’organisation qui est fière de contribuer à une diminution de la congestion routière et aux réductions de GES.

Les entreprises qui désirent mettre en œuvre des projets visant à favoriser les déplacements durables chez leurs employés peuvent être accompagnées par les Centres de gestion des déplacements, des organismes à but non lucratif mandatés par le ministère des Transports pour accompagner les organisations dans ce type de démarche. Il en existe à Montréal, Québec, Gatineau, Sherbrooke, Saguenay et Trois-Rivières.