C'est bien connu, l'union fait la force... Photo: DR
Le marché du travail actuel est en pleine mouvance. Les générations se côtoient, des diplômés fraîchement sortis de l’université aux vétérans à l’aube de la retraite. Nous avons également la chance de bénéficier d’une grande diversité culturelle, ce qui nous amène de grandes richesses sur le plan du partage des idées. Outre les marqueurs culturels et générationnels, il y a les facteurs personnels qui entrent en jeu : les équipes sont aujourd'hui composées d’hommes et de femmes avec des personnalités, des forces et des intérêts différents et complémentaires.
Sophie, une jeune cadre de 29 ans, vient d’être promue au poste de directrice dans un laboratoire médical. Ses collègues sont tous plus âgés qu’elle et issus de nationalités diverses. Au sein des différentes équipes qu’elle dirige, les employés diffèrent dans leur façon d’aborder les problématiques, ainsi que dans leurs modes de communication. Du coup, Sophie a parfois du mal à savoir sur quel pied danser : une intervention réussie dans une équipe peut résulter en un fiasco dans une autre. Elle se sent déroutée par le décalage générationnel et culturel qu’elle expérimente au quotidien.
Sophie se demande souvent si c’est le fait qu’elle soit plus jeune qui amène des frictions au sein de ses équipes. Elle a l’impression de devoir toujours livrer plus et de devoir faire constamment ses preuves. Son autorité est souvent remise en question, malgré le fait qu’elle ait toujours bien fait son travail (ce qui l’a amené, d'ailleurs, à obtenir cette promotion). On la questionne sur sa façon d’animer les rencontres d’équipe et on lui fait remarquer le manque de synergie et de cohésion entre ses employés et elle.
De quelle façon Sophie arrivera-t-elle à sortir gagnante de cette situation épineuse?
La solution : Sophie devrait mettre l’accent sur les points en commun entre elle et ses équipes.
Elle aurait tout intérêt à identifier ses propres forces, ainsi que les forces de chacun de ses collègues et employés. De cette façon, elle pourrait revoir, s’il y a lieu, l’organisation du travail, l’assignation des mandats et des tâches ainsi que les modes de fonctionnement afin d'optimiser la contribution de chacun, y compris la sienne.
Il pourrait également être bénéfique de resserrer les liens entre ses équipes, en favorisant la mise en place d’échanges informels, afin notamment d’apprendre à mieux se connaître. Parfois, en sortant du cadre professionnel, on se rend compte qu’on a bien plus de points communs avec les autres qu’on ne le pense. Que ce soit en allant dîner tous ensemble, ou en prenant cinq minutes pour s’intéresser à la vie personnelle de ses collègues, Sophie développera certainement son leadership en adoptant une approche humaine et personnalisée avec les autres.
Sophie pourrait également profiter des rencontres de groupe pour mettre en place des exercices d’équipe. En choisissant une activité où chacun peut partager ses compétences et intérêts personnels comme professionnels, il sera plus facile de voir apparaître les complémentarités et les bénéfices de travailler ensemble.
Résultat attendu : après un certain temps, Sophie verra augmenter le sentiment de compétence et d’appartenance de chacun, l’intérêt pour les tâches à accomplir, le niveau d’engagement de l’équipe ainsi que son niveau de confiance envers elle-même et les autres. Ce qui aura assurément une influence positive sur le niveau de performance globale de ses équipes, au même titre que le niveau d’effort individuel.
Bref, chaque milieu de travail gagnerait à accepter de voir les différences comme de précieux atouts, au lieu d’obstacles à contourner.