Inspirés depuis plusieurs années par ces ôdes aux voitures usagées, mon conjoint et moi avions comme vague projet de tenter de transférer le bail de notre voiture, à la grande surprise de nos amis. Qu’est-ce qu’une famille de 7 personnes allait bien pouvoir faire sans voiture? Être LIBRES! Mais pas sans voiture, par contre. Malheureusement, nos épiceries étant particulièrement massives et nos familles éparpillées aux 4 coins du Québec, la vie sans voiture comprendrait un lot trop impressionnant d’obstacles pour qu’on fasse le grand saut plus que quelques semaines. Mais pourquoi on serait pris avec 500$ de dépenses par mois pendant 5 ans quand on peut s’en sauver?
Je prône l’usagé et je boude l’achat à crédit dans toutes les sphères de ma vie, mais j’ai une belle petite hybride 2014 dans la cour? Il faut être conséquents, et à première vue on ne l’était pas.
Comme le raconte brillamment Pierre-Yves McSween : « Bientôt quatre ans que je roule dans cette minoune achetée à un collègue pour la modique somme de 2500 $, ce qui équivaut à moins de la moitié des taxes de vente d’une voiture de 35 000 $. Elle répond à mon besoin de base : me déplacer. Je n’échangerais pas la liberté que me procure cette minoune. Pendant que certains dépensent des milliers de dollars annuellement pour étaler leur réussite, les inconnus roulant en minounes peuvent épargner pour les études des enfants ou contribuer à leur REER. »
Ceci étant dit, j’exagère un peu dans le titre avec ma Corolla 2002, car selon Claude Chiasson, l’idéal serait de trouver une voiture qui a environ 3 ans et un bas kilométrage. Comme il l’explique dans Le Devoir, après avoir considéré les options sous plusieurs angles, le fait d’acheter votre voiture en argent comptant serait l’option la plus avantageuse, et ça vous donnera aussi une plus grande latitude au moment de la négociation.
De mon côté, étant travailleure autonome, je peux déduire les dépenses liées à la location de ma voiture, chose que je ne pourrais pas faire si j’achetais un véhicule usagé en argent comptant. En plus, comme c’est une toute petite hybride, elle me coûte 20 à 30$ d’essence par mois quand je reste en ville et pollue donc moins qu’une « minoune », ce qui a un coût pour la terre que je suis prête à absorber pour faire une différence. Plusieurs aspects importants qui pèsent dans la balance et qui rendent la décision plus difficile à prendre!
Au final, c’est le coût de la voiture usagée convoitée qui déterminera si je devrais continuer ma location ou terminer mon bail et acheter usagé, tout en se rappelant que pour que mon véhicule dont il reste 3 ans de location parte rapidement, je devrai payer environ 1000$ en incitatif en plus de 500$ pour les frais de transfert (qui varient d’un concessionnaire à l’autre). Sachant tout ça, c’est certain que 12 000$ comptant sur une voiture usagée plutôt que dans mes REER ou les REEE de mes enfants ne serait pas avantageux. Par contre, si j’achète une voiture usagée à 3000$, mon achat sera plus rapidement rentabilisé.
Le fait de ne pas avoir quelques milliers de dollars en liquidité est ce qui influence la plupart des gens lors de l’achat d’une voiture. Pour ne pas être pris à choisir « le meilleur du pire », ça vaut la peine d’être patient et d’accumuler des ‘mensualités fantôme’ dans un compte épargne en attendant de pouvoir faire un achat en ayant le gros bout du bâton!