Quand Veau Charlevoix s'est placée sous la protection de la Loi sur la faillite et l'insolvabilité l'automne dernier, Écolait, le plus grand producteur et transformateur de veau de lait et de grain de la province, a saisi une belle occasion pour faire un achat stratégique.
« Ça nous permet d'aller plus vite et plus loin dans notre développement », explique André Michaud, responsable du développement des affaires chez Écolait, qui a lui-même approché Veau Charlevoix pour l'acquisition.
Écolait, qui vend du veau de manière générique aux distributeurs, cherchait à se positionner avec une marque. En fait, elle avait récemment lancé la marque Vivo pour son veau de lait et cherchait encore une solution pour son veau de grain. La marque Veau Charlevoix était bien établie et avait bonne réputation. Écolait, consciente des efforts nécessaires pour imposer une marque, a donc décidé de l'acheter, de même que le cahier des charges qui donne à la viande sa saveur distinctive - le veau est nourri d'un mélange de grain et de lait. Une bonne partie des producteurs liés à Écolait se convertiront à la méthode charlevoisienne.
Veau Charlevoix abattait 1 000 bêtes par année, tandis qu'Écolait en abat 2 000 par semaine dans ses installations de Terrebonne (elle a aussi des usines en Ontario et aux États-Unis).
Au lieu de tout perdre, le fondateur de Veau Charlevoix, Jean-Robert Audet, continuera de développer la marque en collaboration avec l'équipe d'Écolait, prévoit la transaction signée le 9 janvier.
À lire aussi:
Comment acheter une entreprise