Airbnb bon pour l'économie et l'environnement?

Publié le 13/11/2014 à 11:31

Airbnb bon pour l'économie et l'environnement?

Publié le 13/11/2014 à 11:31

[Photo : fr.airbnb.ca ]

Le controversé site internet Airbnb a engendré des revenus de 12,2M$ chez les Montréalais offrant leur logement à louer aux touristes, selon une étude publiée mercredi.

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Ce type d’offre locative basée sur le partage représenterait en outre des économies environnementales équivalentes à la production en énergie de 621 maisons, note l’étude réalisée entre avril 2013 et mars 2014 par Airbnb auprès de 188 hôtes et 158 touristes (marge d’erreur de 7 à 8%). Le volume des échanges à Montréal aurait permis de créer l’équivalent de 821 emplois.

«Pour le voyageur, la plateforme Airbnb répond au besoin fondamental d’appartenance à une communauté et favorise les échanges culturels», clame Aaron Zifkin directeur d’Airbnb au Canada. Selon les calculs d’Airbnb, 73 800 voyageurs ont utilisé la plateforme pour se loger à Montréal l’année dernière. Cela représente 1% de l’achalandage touristique.

L’étude souligne qu’un visiteur qui utilise Airbnb dépense en moyenne 35$ par jour pour se loger (contre 88$ dans un hôtel). Il dépense toutefois moins dans les commerces ou les musées (147$ par jour contre 202$ pour un visiteur logeant à l’hôtel). Mais comme il reste en moyenne deux fois plus longtemps sur place, son impact sur l’économie locale serait 20% plus important qu’un visiteur logeant à l’hôtel.

«Les retombées économiques générées par la communauté Airbnb (54M$ à Montréal) rejoignent des quartiers qui ne bénéficient habituellement pas des dépenses touristiques. En fait, plus de 85% des résidences Airbnb sont situées en dehors des quartiers de Ville-Marie et du centre-ville, où se concentrent plus de 50% des hôtels montréalais», note l’étude.

Les opposants au site Airbnb clament que le site internet favorise la spéculation en soustrayant du marché locatif bon nombre d’appartements vides. Un reportage du San Francisco Chronicle montrait que les deux tiers des 5000 hébergements étaient offerts en entier, sans présence de l’hôte, ce qui laissait penser que ce dernier aurait pu le louer à l’année plutôt qu’à des visiteurs de passage.

«En réalité nous avons très peu d’impact sur le marché. À Montréal, par exemple, 85% des hôtes habitent dans l’appartement qu’ils offrent», répond M. Zifkin. L’étude souligne que les revenus d’appoint engrangés grâce à Airbnb ont plutôt permis à 54% des 2900 hôtes montréalais de conserver leur logement.

À New York, la location d’appartements vides via Airbnb est considérée comme illégale depuis 2011 et la Ville a poursuivi l’entreprise jusqu’en cour. Airbnb est aussi poursuivi par la Ville d’Amsterdam, qui déplore que ce type d’activité contrevient à plusieurs règles fiscales, notamment le paiement des taxes touristiques. «Il s’agit de cas d’exception, nous sommes présents dans 37 000 villes», répond M. Zifkin.

Du côté gouvernemental, le ministère du Tourisme indique que le Comité consultatif sur le logement illégal, formé en janvier, rendra son rapport à la ministre sous peu. En attendant, le ministère n’émettra aucun commentaire.

Détails de l’étude

- À Montréal, l’hôte Airbnb moyen loue 52 nuitées par an.

- En louant son logement, il perçoit ainsi 280$ par mois.

- Le nombre d’hôtes montréalais (2900 en 2013) a doublé depuis un an.

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