Le centre de billettes dont la construction est projetée à Alma fait face à trois options. (Photo: Triums Médias)
La multinationale Rio Tinto s’est prononcée la semaine dernière à deux reprises sur les perspectives de l’industrie de l’aluminium au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Les réponses de l’entreprise ont été jugées satisfaisantes par certains élus provinciaux et fédéraux.
Certains élus régionaux, notamment ceux du Bloc québécois, désiraient faire la lumière sur la faisabilité et la concrétisation de projets comme l’implantation de la technologie Elysis et la construction d’une usine de billettes au complexe d’Alma de Rio Tinto.
Il s’agit de projets annoncés depuis plusieurs années et auxquels la multinationale a reçu du financement public, mais qui tardent à se réaliser.
C’est donc face au Comité permanent de l'industrie et de la technologie du Parlement canadien que le grand patron de Rio Tinto Aluminium, Jérôme Pécresse, a dû répondre aux questions des élus le 17 avril dernier.
«Le comité s’est bien passé. M. Pécresse a été très transparent sur l’avenir des billettes et sur Elysis. C’était la première fois que quelqu’un disait de vive voix que le déploiement n’était pas prêt pour Elysis. Dans le passé, Rio Tinto avait laissé planer le doute que le projet allait se réaliser bientôt et qu’il y allait avoir des annonces. M. Pécresse a été clair là-dessus, la technologie allait prendre plus de temps avant d’être livrée», explique le député de Jonquière, Mario Simard, qui a assisté à la rencontre du 17 avril.
L’usine de billettes d’Alma face à un dilemme
Le projet de construction d’une usine de billettes à Alma se retrouve devant un dilemme. Annoncée en grande pompe en juillet 2022 avec un investissement de 240 millions de dollars (M$) et une mise en service prévue initialement pour 2025, la réalisation de cette usine est aujourd’hui incertaine. Toutefois, l’entreprise reprendra les travaux d’excavation cet été.
«Il y a trois possibilités pour les billettes: soit que le projet reste tel qu’annoncé, soit qu’il soit diminué ou soit qu’il soit abandonné. La direction de Rio Tinto a été transparente, elle veut que le projet se réalise, mais elle doit avoir l’accord du bureau mère à Londres pour aller de l’avant», souligne Mario Simard qui ajoute que vendredi dernier à la rencontre avec le milieu régionale, Rio Tinto a fait preuve d’ouverture.
Il s’agit d’un constat partagé par la ministre responsable de la région, Andrée Laforest, qui avait organisé la rencontre entre le milieu et le directeur général des Opérations Atlantique pour Rio Tinto Aluminium, Sébastien Ross.
«M. Ross a été en mesure de nous éclairer sur ce qui s’en vient pour notre région. Il est important de savoir à quoi s’attendre. Les discussions étaient franches et les sujets comme le projet Elysis, la Zone d'innovation de l'aluminium, les projets éoliens et tous les autres projets régionaux ont été abordés», conclut Andrée Laforest.
Par Maxime Hébert-Lévesque, journaliste