Les «petits» prêteurs ont vu leurs parts de marché progresser de manière significative au cours des dix dernières années, révèle une étude de JLR Recherche immobilière. N'en déplaise au ministre des Finances du pays, voilà de quoi inciter les grandes banques canadiennes à baisser leurs taux hypothécaires pour partir à la chasse aux clients.
Les petits prêteurs ont vu leurs parts de marché progresser de manière significative (+3,8 %), aux dépens des prêteurs traditionnels, au cours des dix dernières années, montre une étude de JLR Recherche immobilière, une entreprise qui recueille, compile et diffuse les transactions immobilières enregistrées au Québec.
«Les différents resserrements hypothécaires mis en œuvre par le ministre des Finances, Jim Flaherty, depuis 2008, se sont effectivement répercutés sur le marché immobilier résidentiel et par conséquent sur l’émission de prêts hypothécaires», dit l'étude. Et il semblerait que les grosses banques soient celles qui ont le plus subi ces resserrements.
Néanmoins, «les prêteurs traditionnels dominent toujours le marché». En effet, le Mouvement Desjardins et la Banque Nationale représentent près de la moitié du marché avec 48,2 % des hypothèques émises en 2013, alors que collectivement, les six banques du pays et Desjardins ont émis 80,7 % des hypothèques en 2013.
Parmi les «petits» prêteurs, Banque Manuvie est celui qui a connu la plus forte progression (+2,3 %), suivi par First National (+1,5 %). «On peut sans doute attribuer cette augmentation des parts de marchés aux plus petits prêteurs au recours de plus en plus fréquent à un courtier hypothécaire», dit l'étude.
De 2004 à 2013, la Banque Nationale est l'institution qui a perdu le plus de parts de marché (-2%), suivi par Desjardins (-1,2%) et la Banque Scotia (-0,8%). De son côté, la Banque Royale à réussi à conserver ses parts de marché tandis que celle de la Banque TD ont monté de 0,3% et celle de BMO de 1,1%.
Le nombre total d’hypothèques émises est en déclin depuis 2010, si bien qu’en 2013, pour la première fois en dix ans, le nombre d’hypothèques émises en 2013 a été inférieur à 275 000.