Outre le faible mugissement artificiel, les seuls autres bruits sont ceux du vent, des autres autos et le chuintement des Bridgestone Ecopia, des pneus spécialement conçus pour minimiser la friction contre la chaussée.
Coup d’œil à l’autonomie : 91 km. Oups ! Il va falloir me calmer, des fois que Robert n’ait pas assez d’argent sur lui pour retourner au centre-ville en taxi… Rouler longtemps à 120 km/h n’est pas la meilleure idée quand on est au volant d’une Leaf. Elle s’exécute, sa vitesse de pointe s’établit même à 140 km/h mais à ce tempo, on épuise rapidement sa réserve d’énergie.
Il me reste à tester le mode Eco. Nouvelle manœuvre avec le joystick. La différence est notable : la pédale d’accélérateur offre maintenant une résistance prononcée. L’auto m’envoie un message très clair : « Tu veux sauver la planète ? Penses-y deux fois avant d’accélérer inutilement. »
Ma conscience écologique reçoit le message 5 sur 5 !
Maintenant, allons nous promener dans les méandres feuillus de Beaconsfield.
Pendant 20 minutes, je circule dans de charmantes rues ombragées. Parce qu’il y là autant de panneaux d’arrêt que de poux sur un chimpanzé, je freine constamment. Or, cette pédale de gauche ne fonctionne pas comme les autres. Sa courte course garde le pied haut et on a la vague impression d’enfoncer un oreiller, quelque chose qui survient toujours avec les voitures équipées d’un système de récupération d’énergie.
À chaque freinage, en effet, l’énergie dégagée recharge la batterie du moteur électrique, un phénomène qui se produit moins souvent sur l’autoroute. La preuve : au bout de 10 minutes de conduite banlieusarde, l’autonomie résiduelle a grimpé de 91 à 95 km. Robert peut commencer à respirer, il semblerait qu’il pourra s’en retourner au bureau en Leaf !