Des pays limiteraient sans doute les libertés individuelles afin de limiter la propagation du virus, sans parler de ceux qui pourraient carrément fermer leurs frontières. Le prix de certains produits et denrées augmenterait, sans parler de l'impact sur les marchés boursiers et les investisseurs.
À plus petite échelle, ce qui se passe en ce moment en Afrique de l'Ouest donne une assez bonne idée du potentiel de perturbation économique que pourrait causer une épidémie mondiale d'Ebola.
Par exemple, la Banque Mondiale estime que le virus pourrait avoir un impact économique «catastrophique» sur le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée, et ce, en principalement en raison du «facteur peur» lié au virus, qui paralyse l'activité économique.
On peut imaginer quel serait l'impact de ce facteur peur à l'échelle internationale si Ebola se transmettait par exemple aussi facilement que le virus de la grippe, alors qu'aucun vaccin et traitement efficace n'existent à ce jour contre cette fièvre hémorragique.
Un scénario nettement exagéré, diront certains. Il est vrai que le risque de déflation, d'une explosion du prix du pétrole ou d'une hausse des taux d'intérêt sont sans doute des risques d'affaires plus susceptibles de se matérialiser dans un avenir prévisible.
Cela dit, la mobilisation du conseil de sécurité de l'ONU et des États-Unis devrait nous faire réfléchir et prendre conscience du risque potentiel que représente le virus Ebola pour les organisations (PME, grande entreprise, investisseur institutionnel, etc.), même en Amérique du Nord.
Posez-vous la question: pourriez-vous faire face au pire des scénarios, une épidémie mondiale d'Ebola? Avez-vous même envisagé ce risque parmi tous ceux auxquels vous êtes déjà confrontés?