La réputée chorégraphe Marie Chouinard qui discute passionnément de chiffres et de stratégies avec les comptables et les avocats de son conseil d'administration. Ou encore, l'ancien pdg de Rona, Robert Dutton, en chic complet sur mesure, qui se retrouve au beau milieu de l'atelier des Impatients, entouré de participants atteints de troubles mentaux et de leurs oeuvres colorées...
À lire aussi :
› Une saine gouvernance pour assurer la continuité
› Des gouverneurs engagés à HEC Montréal
› Avoir la cote auprès des donateurs
› Une cause qui a réussi son virage
› Quand les entrepreneurs se donnent en spectacle
› Comment donner du pep à une campagne
Ce sont quelques-unes des situations vécues durant les 5 à 7 Les grandes histoires arts affaires, organisés par la Brigade Arts Affaires de Montréal (BAAM).
Chacune de ces soirées, qui ont attiré plus d'une soixantaine de participants, réunissait à l'avant-scène deux personnalités, l'une issue du milieu des affaires, l'autre de celui des arts, pour discuter des liens qui existent entre leurs mondes. «On voulait surtout mettre en évidence les avantages pour ces deux univers de travailler ensemble», souligne Stéphanie Lavallée, coprésidente du conseil d'administration de la BAAM.
La chorégraphe Marie Chouinard recevait ainsi le président de son CA, Jean-Pierre Desrosiers, conseiller stratégique chez PSB Boisjoli. La directrice générale du Théâtre du Nouveau Monde (TNM), Lorraine Pintal, échangeait avec la chef de la direction, Québec, de la Financière Sunlife, Isabelle Hudon.
Lors d'un troisième événement, qui réunissait Robert Dutton et la fondatrice des Impatients, Lorraine Palardy, l'ex-pdg a raconté son coup de foudre pour l'organisation. «C'est la conjointe d'un collègue qui m'avait tiré le bras pour aller à l'atelier. J'ai immédiatement senti que je recevais quelque chose de la part de ces gens. Aujourd'hui, les Impatients font partie de mon hygiène mentale. Je sais qu'il y a toujours un endroit où je peux aller et où je vais être bien : leur atelier.»
Beaucoup à apprendre
Créée en octobre 2014, la BAAM s'est donné pour mission de conscientiser la relève d'affaires et de l'amener à s'engager auprès du milieu des arts et de la culture. «Ce sont d'abord des éléments essentiels pour l'équilibre d'une société. Travailler avec des artistes, peu importe leur forme d'art, permet aussi aux gens d'affaires de développer différentes façons de penser, différentes façons d'aborder leurs problèmes au quotidien», ajoute Stéphanie Lavallée, avocate associée chez Fasken Martineau.
Un élément qu'ont d'ailleurs soulevé Isabelle Hudon et Lorraine Pintal lorsqu'on leur a demandé ce qu'elles feraient si elles pouvaient interchanger leurs rôles. «Si j'étais Lorraine Pintal, a dit Isabelle Hudon, j'inviterais la direction de la Financière Sunlife à accueillir des artistes en résidence pendant un an dans ses locaux. La communauté d'affaires peut apprendre aux organismes culturels à être plus stratégiques.»
Lorraine Pintal a, elle aussi, favorisé le partage des forces. «Si j'étais à la place d'Isabelle, j'offrirais des ateliers ou des formations en compagnie d'artistes du TNM pour que les employés des deux milieux puissent partager leur processus de création. On pourrait même réaliser un spectacle que je mettrais en scène... comme femme d'affaires», a expliqué Mme Pintal. Le prochain 5 à 7 de la BAAM aura lieu le mercredi 13 avril, dans les locaux de la Société des arts technologiques.
À lire aussi :
› Une saine gouvernance pour assurer la continuité
› Des gouverneurs engagés à HEC Montréal
› Avoir la cote auprès des donateurs
› Une cause qui a réussi son virage
› Quand les entrepreneurs se donnent en spectacle
› Comment donner du pep à une campagne