Une start-up montréalaise s’envole grâce aux Émirats arabes unis

Publié le 20/01/2022 à 09:30

Une start-up montréalaise s’envole grâce aux Émirats arabes unis

Publié le 20/01/2022 à 09:30

Par Emmanuel Martinez

La start-up montréalaise C3RiOS Systems, spécialisée dans l’élaboration de systèmes avioniques informatisés, développera un logiciel pour Calidus, un avionneur des Émirats arabes unis. (Photo: courtoisie)

Il est rare qu’une entreprise voie le jour grâce à un contrat à l’étranger, mais c’est bien le cas de C3RiOS Systems, une start-up montréalaise spécialisée dans l’élaboration de systèmes avioniques informatisés.

Lancée par Brent Nelson et Jean-Philippe Fournier Gaudreau, l’entreprise a annoncé mercredi qu’elle développera un logiciel pour Calidus, un avionneur et fabricant de systèmes aéronautiques et terrestres aux Émirats arabes unis. De plus, un deuxième partenaire de ce pays du Proche-Orient, qui devient actionnaire minoritaire, sera aussi chargé de dénicher d’autres occasions d’affaires.

«C’est une chance qui ne va pas se reproduire, affirme Brent Nelson en entrevue avec Les Affaires. Ce contrat nous permet d’obtenir le financement pour développer et certifier des logiciels en avionique. On va conserver les droits de propriété intellectuelle des produits qu’on crée pour Calidus».

Il explique que les outils qu’il veut mettre au point visent à réduire le nombre d’équipements servant à piloter l’aéronef et à communiquer en les rassemblant au même endroit.

«L’idée, c’est de développer des fonctions logiciels dans un calculateur, qui est un ordinateur spécifique qui traite les fonctions critiques dans un avion, note-t-il. Cela donne beaucoup de flexibilité pour un usage futur, car puisque les logiciels sont en partition, on peut en rajouter ou les modifier. On peut ajouter de nouvelles modalités et s’adapter à différents types d’aéronefs. Avant, c’était des millions de dollars pour faire des changements, mais on cherche à créer de la souplesse pour changer les fonctions ou ajouter de nouveaux équipements.»

En plus de ces avantages, l’intégration de différents outils informatiques dans un même ordinateur permet de réduire le poids et l’espace des équipements, et donc la consommation de carburant et d’électricité de l’appareil, tout en améliorant l’ergonomie de la cabine de pilotage.

C3RiOS Systems fait valoir qu’il existe peu de solutions technologiques sur le marché qui peuvent être personnalisées sans que cela ne coûte les yeux de la tête. Elle vise par conséquent les avionneurs qui ont moins de moyens que des gros joueurs comme Boeing ou Airbus, ainsi que des fabricants de domaines comme les drones, les hélicoptères, etc.

 

L’attractivité de Montréal

Pour réaliser le projet qui doit être livré dans trois ans, C3RiOS Systems a déjà mis sur pied une petite équipe d’ingénieurs expérimentés auquel se grefferont des plus jeunes. Au total, elle compte créer environ 35 emplois dans ses bureaux situés dans le secteur du Mile-Ex à Montréal.

«On désire changer les manières de faire qui sont assez lourdes et moins attrayantes dans l’industrie aéronautique, précise Brent Nelson qui a été formé à la Polytechnique et qui évolue dans le milieu depuis une vingtaine d’années. On veut aller chercher des approches flexibles comme dans le domaine du jeu vidéo et de l’intelligence artificielle pour attirer de jeunes diplômés dans notre équipe.»

La start-up espère donc mettre sur pied des partenariats avec d’autres compagnies et des universités montréalaises pour concevoir des produits innovants.

«À Montréal, l’aéronautique est un secteur où on est fort, mentionne le président de C3RiOS Systems. C’est pour cela qu’on est ici.»

En raison de ses liens avec les Émirats arabes unis, l'entreprise a joui de l’appui de Montréal International pour débuter ses activités dans la métropole québécoise.

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