(Photo: La Presse canadienne)
La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) a livré un rendement de 7,7 % en 2020, ce qui s’est révélé inférieur à celui de son indice de référence, alors que ses actifs immobiliers ont enregistré une « contre-performance » à cause de l’impact de la pandémie de COVID-19.
Il s’agit de la moins bonne performance du bas de laine des Québécois depuis 2018, lorsque le rendement s’était établi à 4,2 %.
En dévoilant ses résultats, jeudi, le gestionnaire de régimes de retraite et d’assurance publics et parapublics a expliqué que sa performance en 2020 avait été inférieure de 1,5 point de pourcentage à celle de son indice de référence, dont le rendement s’est fixé à 9,2 %.
« Le (rendement) rencontre les besoins de nos déposants (qui sont d’environ 6 %) dans un contexte inédit », a souligné le président et chef de la direction de la Caisse, Charles Émond, en rappelant que les marchés avaient été très « volatils ».
Selon la CDPQ, le résultat de la dernière année est « principalement » attribuable à son portefeuille immobilier, dans lequel on retrouve notamment les centres commerciaux et les immeubles de bureaux, qui a livré un rendement négatif de 15,6 % — alors que l’indice de référence enregistrait une contraction de 1,7 %.
Cette classe d’actifs a grandement été affectée par les effets de la pandémie de COVID-19.
« Des centres (commerciaux) fermés et des bureaux presque déserts », a laissé tomber la présidente et chef de la direction d’Ivanhoé Cambridge, Nathalie Palladitcheff. « C’était déjà le cas en milieu d’année et comme vous le savez, cela ne s’est pas amélioré, puisqu’il y a eu une deuxième vague. »
Le portrait a été différent du côté des infrastructures, où la performance a été de 5,1 %, largement supérieure à celle de l’indice de référence, avec 0,5 %.
Dans l’ensemble, les actifs réels, qui regroupent l’immobilier et les infrastructures, ont affiché un rendement négatif de 7 %, alors que l’indice de référence montrait un gain de 0,2 %.
En ce qui a trait aux actions, le rendement global a été de 12,4 %, soit 0,3 point de pourcentage sous l’indice de référence. Le rendement des marchés boursiers a été de 8,3 %, alors que le secteur des placements privés a largement dépassé les attentes grâce à une performance de 20,7 %, puisqu’il a été exposé à des secteurs porteurs comme la santé et les services, a fait remarquer M. Émond.
Le secteur des revenus fixes, où l’on gère notamment des obligations et d’autres instruments, a surpassé sa cible grâce à un rendement de 9 %.
En date du 31 décembre, l’actif net du plus grand investisseur institutionnel de la province s’établissait à 365 milliards $, en hausse d’environ 25 milliards $, par rapport à la fin de 2019.
Sur un horizon de cinq ans, le rendement de la CDPQ s’établit à 7,8 %, ce qui est supérieur de 0,2 point de pourcentage à celui de l’indice de référence. Au cours des 10 dernières années, la performance atteint 8,6 %, par rapport à un indice de référence de 8,2 %.
Rendement annuel de la CDPQ:
− 2019: 10,4 %
− 2018: 4,2 %
− 2017: 9,3 %
− 2016: 7,6 %
− 2015: 9,1 %
− 2014: 12 %