Beauharnois vit un renouveau grâce à l'A-30

Offert par Les Affaires


Édition du 23 Mai 2015

Beauharnois vit un renouveau grâce à l'A-30

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Édition du 23 Mai 2015

OVH n'est pas la seule entreprise à s'être installée dans ce parc industriel qui compte aussi le producteur d'eau de Javel Cloretech, Balances Leduc & Thibault et Lalonde-Brient, un entrepreneur général. Autre occupant : la firme de génie Construction & Expertise PG, qui a quitté Dorval en octobre 2014 pour s'y établir. Une décision en grande partie liée à la proximité de l'autoroute 30.

«Même si nous n'étions pas si loin, Beauharnois nous paraissait comme un village inconnu. Il fallait faire un grand détour pour s'y rendre», raconte Pierre Gouslisty, président de cette firme de construction et de génie civil.

Aujourd'hui, la vingtaine d'employés qui occupent ces bureaux sont enchantés d'éviter la circulation, ajoute-t-il. Autre avantage : le bas prix des terrains et des taxes. «Nous avons été parmi les premiers à nous établir dans ce parc industriel, mais on sent qu'il y a un petit boom économique, un intérêt à développer de nouveaux projets.» Un plus pour la société, qui agit également à titre d'entrepreneur général.

En plus du développement du parc industriel de Rio Tinto Alcan, Beauharnois a d'autres projets en cours. La ville a, par exemple, mis la main sur un site de 13 millions de pieds carrés inutilisés par Hydro-Québec. L'usine de biométhanisation BioM y sera construite, un investissement de 38 M$ pour une ouverture prévue en 2017. Une portion de ce terrain sera aussi occupée par Espace 30, qui y installera une halte routière, une aire de restauration rapide, un hôtel et des immeubles de bureaux. Le projet de 40 M$ générera 350 emplois.

Changement de climat

Ces exemples illustrent les efforts de diversification menés par Beauharnois et sa région. Car en 2006-2007, le climat était plutôt morose, se rappelle Joanne Brunet, directrice générale du CLD Beauharnois-Salaberry. Une série de mauvaises nouvelles s'abattaient sur le secteur : perte de 1 000 emplois chez Goodyear à Salaberry-de-Valleyfield, mise à pied de 150 personnes lors du démantèlement du seul abattoir de bouvillon au Québec, à Saint-Louis-de-Gonzague, et plusieurs autres. «Durant cette période, nous avons perdu 1 300 emplois sur les 6 000 que comptait le secteur secondaire», estime-t-elle.

À l'époque, le CLD a été mandaté pour mettre sur pied un comité de relance constitué d'une vingtaine d'acteurs locaux de la MRC. «Nous avons ciblé une quinzaine de projets pour diversifier l'économie régionale, comme soutenir le développement du port de Salaberry-de-Valleyfield», précise la directrice.

> Depuis 2008, les 15 projets ciblés par le comité de relance du CLD Beauharnois-Salaberry ont généré des retombées de 80 M$ et créé 1 647 emplois.

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