(Photo: 123RF)
LE TAUREAU CONTRE L'OURS. Que vous soyez optimiste ou pessimiste, retrouvez l’analyse d’un titre en deux parties. Dans ce numéro, MTY. Choisissez votre camp!
Optimiste
- Nick Corcoran, d’Acumen Capital, est d’avis que Groupe d’alimentation MTY (MTY, 54,79 $) a dévoilé de «solides»résultats au troisième trimestre de son exercice 2022. Les revenus et le bénéfice avant intérêt, impôt et amortissement (BAIIA) «record»qu’elle a rapportés sont la preuve que la société montréalaise a le vent dans les voiles. Selon l’analyste, la brise n’est pas près de tomber, grâce à la clôture de l’acquisition de BBQ Holdings à la fin du mois de septembre 2022, c’est pourquoi il maintient son cours cible à 70 $.
- Les états financiers de l’entreprise sont sains, et elle semble s’être presque complètement remise des conséquences de la pandémie, estime Derek J. Lessard, de la Banque TD. C’est pourquoi il pense que le franchiseur de la restauration rapide est bien équipé pour parvenir à «naviguer au travers d’une période de croissance économique plus faible».
- La société compte réassigner davantage de capitaux à ses activités de fusions et acquisitions, tout en demeurant prudente, nuance Vishal Shreedhar de la Financière Banque Nationale, un «facteur clé pour MTY».
Pessimiste
- Les marges bénéficiaires de MTY pourraient bien être plombées par l’inflation à court terme, voire à moyen terme, prévient Sabahat Khan, de RBC Marchés des capitaux. Le ralentissement économique attendu devrait diminuer à la fois l’achalandage et les achats dans les succursales de ses différents franchisés, ce pour quoi il réduit son cours cible de 8 $pour le faire passer de 67$à 59$.
- En plus de l’inflation, la Financière Banque Nationale estime que les bris d’approvisionnement, la difficulté à recruter du personnel et le contexte macroéconomique pourraient faire flancher les résultats de l’entreprise. Elle abaisse donc son cours cible à 63 $.
- La Banque TD souligne qu’au dernier trimestre, la croissance interne des revenus de MTY a été plus «modeste»que prévu. Elle a raté de 4 % la cible sur laquelle misait Derek J. Lessard. Ainsi, même si les ventes de ses franchisés ont augmenté de 5 %, c’est principalement à cause du taux de change qui lui est «favorable». Alors que la menace d’un ralentissement économique plane, cette performance soulève selon lui quelques questions.