(Photo: 123RF)
INDUSTRIE DES SPORTS D'HIVER. Comme si les ruptures de stock pour les équipements de ski de fond et de raquettes ne suffisaient pas, plusieurs boutiques de sport, situées en zone rouge, ont dû temporairement fermer leurs portes l’hiver dernier. Sort qui était réservé aux commerces non essentiels… sauf si elles avaient un département de location et d’entretien.
« Une chance que nous avions ces deux services, autrement ç’aurait été la catastrophe. Nous aurions été sur le respirateur artificiel », mentionne Luc Benoit, président de la bannière Sports aux puces qui compte 26 adresses au Québec, et copropriétaire de la succursale lavalloise. « Puisqu’il était impossible de vendre nos accessoires neufs et d’occasion en boutique, ces derniers sont venus gonfler l’inventaire des équipements que nous pouvions louer de jour, de semaine et de week-end. Nous avons ainsi pu louer trois fois plus d’équipements que par les saisons passées », indique-t-il.
Malgré ce déséquilibre du modèle d’affaires, plusieurs boutiques du réseau ont pu garder la tête hors de l’eau. Celle de Laval, note-t-il, a même réalisé des revenus 20 % plus élevés que ceux de l’hiver précédent. Ce changement dans les opérations facilite également l’approvisionnement d’équipements pour cet automne, ajoute Luc Benoit au passage. « Une bonne partie des stocks ayant servi à la location est actuellement récupérée par le département des ventes des équipements d’occasion. »
À Québec, la boutique Écho Sports a pu, elle aussi, sauver les meubles. Bien que plus de 90 % de ses revenus relèvent généralement des ventes d’équipements neufs et usagés, les services de location et de l’atelier d’entretien offerts dans cette boutique de la rue du Marais sont venus à la rescousse une bonne partie de la saison. « Nos revenus pour la saison hivernale ont grimpé d’au moins 25 % », confie Alain Laporte, propriétaire du commerce. La saison qui vient s’annonce aussi très prometteuse. « Nos ventes sont en feu. Nous avons déjà triplé les ventes d’accessoires usagés de skis de fond et la location d’équipements saisonniers va déjà bon train. »
Les conséquences de la pandémie
N’empêche que la COVID-19 va avoir laissé des traces au sein de l’entreprise qui compte une trentaine d’employés, concède le détaillant en affaires depuis 16 ans. La PME, qui avait deux succursales depuis sa création, a dû fermer définitivement les portes de sa boutique de Lévis, faute de personnel, dit-il.
Autre conséquence de la pandémie, plusieurs types d’équipements ont disparu à jamais des tablettes de ce commerçant. Ainsi, ne cherchez plus de bâtons et de culottes de hockey, ni de gants et de balles de baseball. Alain Laporte a désormais fait une croix sur la vente de tout équipement qui relève de sports d’équipe. « J’ai tout liquidé ces articles pour me concentrer uniquement sur la vente et la location d’accessoires de sports individuels. »