Mais qui dit prise de risques dit changements, et ceux-ci ne se font pas toujours aisément au sein d'une organisation. Les trois leaders ont abordé les embûches qui peuvent se présenter lorsqu'on tente d'implanter une nouvelle façon de faire ou de mettre en branle un nouveau projet.
«Des résistances au changement, il y en a en entreprise ! dit Louise St-Pierre, de Cogeco. Quand on change une pratique, il faut penser qu'il y aura des employés réfractaires, des gens qui embarqueront tout de suite ou d'autres qui attendront un peu pour voir comment ça se passe.»
Pour Anik Shooner, cette résistance au changement, normale, se règle par de l'écoute et de la communication. «Dès qu'on sent que ça cloche, il faut régler les non-dits, les malentendus, les malaises, qui ne sont pas productifs.» Louise St-Pierre renchérit : «Il faut amener les gens à prendre conscience que notre manière de faire ne fonctionne plus, et il faut écouter les idées des équipes multidisciplinaires. Les gens d'un service peuvent avoir des idées extraordinaires pour un autre service.»
Un autre facteur à prendre en compte si on veut plonger : la planification. On ne se lance pas dans le changement en improvisant, et les risques, bien calculés, se préparent.
Pour Louise St-Pierre, l'innovation se prévoit, se planifie. «Il faut prendre des périodes de recul, quotidiennes ou hebdomadaires. Si on ne prend pas ces moments-là, on ne prendra pas non plus le temps d'innover. Il faut le prévoir, et cela demande de la discipline.»
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