Des aides financières pour économiser l'énergie

Publié le 22/01/2016 à 10:39

Des aides financières pour économiser l'énergie

Publié le 22/01/2016 à 10:39

Les entreprises ont besoin d’aide pour mettre en place des projets d’efficacité énergétique, mais ne savent pas nécessairement où la trouver. Dans un sondage mené en 2014 par l’Alliance canadienne de l’énergie, 52 % des entreprises ont avoué ne pas bien connaître ou ne pas connaître du tout les programmes d’aide disponibles. Chez les entreprises québécoises, cette proportion grimpait à 69 %.

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Avant de se mettre à la recherche d’une aide financière, les organisations peuvent aller chercher une expertise à l’extérieur de leurs murs. L’Association québécoise pour la maîtrise de l’énergie (AQME), se présente comme une sorte de guichet unique. Elle a mis en ligne un bottin de l’efficacité énergétique. De plus, elle offre un accompagnement au cours duquel elle pose un diagnostic, propose des solutions, puis évalue les projets potentiels avec des fournisseurs et des consultants membres pour permettre au client de faire un choix éclairé.

Mais le nerf de la guerre reste souvent l’argent. Au Québec, la plupart des programmes d’aide financière se trouvent à la source de l’énergie en jeu, soit chez Hydro-Québec lorsqu’il est question d’électricité et chez Gaz Métro dans le cas du gaz naturel.

Nouveau programme chez Hydro-Québec

Hydro-Québec accorde environ 52 millions de dollars par année en aide financière à sa clientèle d’affaires pour des projets en efficacité énergétique. Pour 2016, la société d’État prévoit 1 250 dossiers associés à des commerces, des industries et des institutions.

« On demande à être informés avant le début du projet, précise Anita Travieso, chef des programmes affaires et services-conseils en utilisation de l’énergie chez Hydro-Québec. On veut des projets qui se réaliseront grâce à notre soutien et que l’entreprise n’aurait pas pu réaliser sans cette aide. »

Les programmes de la société d’État se déclinent en quatre grandes catégories : pour les bâtiments, les produits agricoles, les systèmes industriels et les projets d’innovation.

Un tout nouveau volet vient tout juste de faire son apparition dans la catégorie des systèmes industriels : un programme destiné au système de gestion de l’énergie électrique. Inspirée de la norme ISO 50001 en gestion de l’énergie, cette démarche s’articule autour de l’amélioration des opérations et des procédures au quotidien qu’une organisation peut intégrer dans sa gestion pour réaliser des gains. Après un projet-pilote, ce programme a été ouvert en avril 2015 à toutes les entreprises qui consomment plus 750 000 $ d’électricité par an.

Gaz Métro, de son côté, verse près de 14,5 M$ par année en aide financière pour des projets en efficacité énergétique chez sa clientèle d’affaires. Deux grandes catégories de programmes sont proposées : d’une part, pour les projets associés à des appareils et, d’autre part, pour des programmes sur mesure où sont mis à contribution des ingénieurs partenaires accrédités.

Des subventions sont aussi offertes par le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles. Après avoir été suspendus en septembre 2014, les programmes ÉcoPerformance et Technoclimat ont été relancés en octobre 2015. Le programme destiné aux projets de conversion énergétique à la biomasse forestière résiduelle est par contre en veilleuse.

Selon Pierre-Olivier Pineau, professeur titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l’énergie à HEC Montréal, il y a une mauvaise adéquation entre les programmes d’aide et les besoins des entreprises.

Selon la Première enquête sur la gestion de l’énergie en entreprise au Québec qu’il a copilotée et dont les résultats ont été dévoilés en 2015, 63 % des organisations ont eu recours à des programmes de soutien au cours des cinq dernières années. Néanmoins, seulement 39 % des répondants jugent que les programmes d’aide à l’efficacité énergétique offerts par le gouvernement ou les fournisseurs d’énergie sont satisfaisants, tandis que 34 % les ont carrément considérés comme insuffisants.

Les résultats de l’enquête envoient selon lui « un message aux gouvernements ». « Il faut épauler les entreprises, faire des programmes, être plus à l’écoute des entreprises et mieux les comprendre afin d’être en mesure de développer les meilleures approches et les meilleurs politiques énergétiques pour se positionner. C’est le gouvernement qui fixe des objectifs de réduction de gaz à effet de serre, mais c’est en grande partie les entreprises qui doivent contribuer à cette réalisation. Donc, il faut que le gouvernement aligne les choses. »
 

Quelques chiffres

  • 1 171 pétajoules (PJ) étaient consacrés en 2012 à des usages industriels, commerciaux ou institutionnels au Québec, ce qui représentait 67 % de l’énergie consommée dans la province. Source : Première enquête sur la gestion stratégique de l’énergie en entreprise au Québec, HEC Montréal.
  • 70 % des économies énergétiques potentielles du secteur industriel demeurent inexploitées au Canada. Source : Agence internationale de l’énergie (AIE)
  • 5,1 G$ en coûts énergétiques ont été économisés par l’industrie canadienne entre 1990 et 2011 grâce aux investissements liés à l’efficacité énergétique. Source : Ressources naturelles Canada
  • 48 % de l’énergie consommée par le secteur industriel au Québec provenait de l’électricité en 2012, et 22 %, du gaz naturel. Source : État de l’énergie au Québec 2016, HEC Montréal

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