Évaluée à 7 ou 8 millions de dollars, la Collection Desjardins ne compte pas moins de 2 500 oeuvres de 700 artistes. Avec une valeur moyenne d'environ 3 000 $, on devine que la collection s'est donné comme mission première de soutenir la relève artistique.
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La totalité des oeuvres - peintures, estampes, dessins, techniques mixtes, sculptures et photographies - proviennent d'artistes canadiens, 90 % d'artistes québécois. La collection se compose d'oeuvres autant traditionnelles que modernes et contemporaines. Les sculptures sont toutefois rares dans la collection, parce qu'elles posent un problème de conservation et de sécurité particulier.
Les oeuvres d'artistes hors Québec sont plus récentes dans la collection et coïncident avec l'expansion de Desjardins à l'extérieur du Québec. Les chiffres mentionnés plus haut ne comprennent pas les oeuvres appartenant à chacune des caisses Desjardins.
«Depuis 37 ans, notre collection s'est également enrichie des collections d'entreprise dont Desjardins a fait l'acquisition, comme celles des compagnies d'assurance Laurentienne et Impériale», précise Stella Bissonnette.
La conservatrice affirme rechercher des oeuvres de qualité supérieure, muséale, d'artistes en l'avenir desquels elle croit. La collection donne la priorité à trois catégories d'artistes : les jeunes, les femmes et les artistes issus des communautés ethniques.
Néanmoins, il lui arrive de faire quelques entorses à sa mission en acquérant, pour consolider la collection, des oeuvres d'artistes reconnus ou consacrés comme Serge Lemoyne, Jean Paul Lemieux, Suzor-Côté, Fernand Leduc, Marcelle Ferron et Paul-Émile Borduas.
Bien vu dans un CV d'artiste
«Évidemment, quand on achète une oeuvre, on espère qu'elle va prendre de la valeur, même si notre but n'est aucunement de la revendre», affirme Mme Bissonnette. Desjardins est disposée à prêter ses oeuvres, comme en font foi les 13 tableaux qui sont présentés durant toute l'année 2015 au musée Pointe-à-Callière, dans le cadre d'une exposition sur le thème de la neige.
Pour «repérer» les oeuvres à acquérir, la conservatrice lit sur le sujet, fait de la recherche sur Internet et visite des foires, des expositions et des symposiums. «Je présente mes choix, appuyés par un dossier bien étoffé, à Marc-Brian [Chamberland, directeur principal, relations publiques, de Desjardins] deux fois par année ; c'est lui qui prend la décision finale.»
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