La banque américaine JPMorgan Chase connaît de nouveaux déboires auprès des enquêteurs fédéraux qui lui imputeraient des manipulations ayant eu pour conséquence de surévaluer le prix de l'énergie dans deux États américains, écrit vendredi le New York Times.
Le journal américain, qui précise avoir consulté un document de 70 pages émanant de la Commission de régulation fédérale de l'énergie (FERC), explique qu'en mettant la main sur sa petite concurrente en faillite Bear Sterns en 2008, JPMorgan avait obtenu le droit de vendre de l'électricité produite par des centrales en Californie et dans le Michigan.
Grâce à huit manoeuvres remontant entre septembre 2010 et juin 2011, les courtiers en énergie de la banque américaine ont transformé « des centrales électriques déficitaires en puissants centres de profits », poursuit le journal, citant le rapport de la FERC.
Selon le NYT, les enquêteurs accusent également l'une des dirigeantes de la banque, Blythe Masters, d'avoir délivré sous serment de « nombreux témoignages faux et trompeurs, et omissions matérielles ».
Figure de Wall Street, Mme Masters a joué un rôle déterminant dans le développement de produits dérivés comme le Credit Default Swap (CDS), une forme d'assurance contre le risque de crédit, qui a joué un rôle important dans la crise.